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Fête nationale belge, P. Bronchain : « les relations entre la Belgique et la Rdc sont souvent comparées à des scènes de vieux couple»

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Elections en Rdc, activités de la Maison Schengen, fermeture des consulats généraux de Lubumbashi et d’Anvers, réduction des fréquences de Brussels Airlines,  modalités de fonctionnement d’ENABEL, …tous ces points ont été abordés par M. Philippe Bronchain, Chargé d’affaires de l’Ambassade de Belgique en République démocratique du Congo, qui a déclaré que les relations bilatérales entre les deux pays plient parfois, mais elles ne se  rompent pas. C’était à l’occasion de la fête nationale belge, le samedi 21 juillet 2018 à Kinshasa.

Devant une foule immense composée des ministres, députés et sénateurs, ambassadeurs du corps diplomatique et consulaire, et bien d’invités sélects, le Chargé d’affaires de l’Ambassade de Belgique en République démocratique du Congo a, de prime abord, souhaité à tous la bienvenue à cette réception du 21 juillet dont la formule diffère quelque peu de celles passées. En effet, la manifestation a eu lieu un week-end, en début d’après-midi, dans un nouveau cadre abritant l’ambassade du Royaume de Belgique.

Quatre événements récents

Quelques événements sont inscrits parmi les plus marquants. L’année qui vient de s’écouler depuis la tenue de la dernière réception du 21 juillet a été, à  maints égards, riche en événements. « Et je voudrais revenir plus particulièrement sur quatre d’entre eux qui auront de notre point de vue marqué cette année : le déménagement de l’ambassade, l’élection de la Belgique comme Membre non-Permanent au conseil de Sécurité des Nations-Unies pour 2019 et 2020, les relations bilatérales et la situation électorale dans laquelle se trouvent la RDC comme la Belgique d’ailleurs », a dit Philippe Bronchain.

Mais avant de développer ces quatre points, il est revenu sur la coupe du monde de football en Russie qui a tant fait vibrer le cœur des Belges, mais aussi celui de très nombreux Congolais qui se sont retrouvés dans l’équipe des Diables rouges. Et d’ajouter : « Cette troisième place est le résultat d’un travail remarquable mais aussi de valeurs aussi importantes que le sens du collectif et la volonté de gagner. Cette campagne de Russie aura été l’occasion de moments d’union et d’émotion, y compris à Kinshasa où des retransmissions des matchs ont été organisées ». D’où, « je saisis cette occasion pour formuler le vœu de voir l’équipe des Léopards se qualifier pour la prochaine coupe du monde en 2022 », a-t-il terminé ce chapitre.

Une ambassade dans un immeuble neuf

Le déménagement de l’ambassade est sans doute le premier fait maquant. Fin 2017, l’ambassade de Belgique a quitté un bâtiment datant des années 50 qui se trouvait sur la Place du 27 octobre, autrefois Place Braconnier, pour un nouvel immeuble flambant neuf, de 4 étages, le long du prestigieux Boulevard du 30 juin. Cette nouvelle ambassade, projet de grande envergure, qui a nécessité aussi bien une grande mobilisation des services de l’ambassade que  du Service Public Fédéral des Affaires étrangères, est à la fois classique et innovante. Classique, car elle regroupe l’ensemble des services du poste à l’exception du traitement des visas de courte durée Schengen, géré depuis de très nombreuses années dans un immeuble séparé. Innovante ensuite, car elle incorpore de nombreuses nouveautés et se veut passive.

Son inauguration, le 27 novembre 2017, a été rehaussée de la présence du Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders. Elle accueille non seulement l’ambassade de Belgique mais aussi l’ambassade des Pays-Bas, l’agence de coopération ENABEL, qui a succédé à la CTB, l’Attaché économique et commercial de la Région bruxelloise et la Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgo-Congolaise. « Je m’en voudrais enfin de clore ce point sans évoquer la rénovation de plusieurs bâtiments permettant d’accueillir, dans les meilleures conditions possibles, les agents expatriés ainsi que leurs familles, mais aussi celle de la Résidence dont la réception provisoire aura bientôt lieu », a-t-il souligné.

La Belgique au Conseil de sécurité

Deuxième fait, l’élection de la Belgique, le 8 juin dernier en tant que membre non-Permanent au Conseil de Sécurité des Nations-Unies pour 2019 et 2020. Depuis 1947, c’est la sixième fois que la Belgique siègera au Conseil de Sécurité. La campagne menée par la Belgique l’a été sous la devise « Bâtir le consensus. Agir pour la paix ».

Mais cette élection survient à un moment clé pour deux raisons. D’une part, parce que certains remettent en cause le multilatéralisme sur lequel se sont développées les relations internationales au cours des dernières décennies et sont tentés par le repli sur soi. D’autre part, parce qu’étant de plus en plus confrontés à des défis globaux parmi lesquels le changement climatique, la migration irrégulière, le terrorisme et les objectifs du développement. La Belgique est convaincue que, sans concertation et réponse globale, il y a  risque  de ne pas pouvoir apporter de solutions satisfaisantes à ces défis. La question de l’Afrique centrale au sujet de laquelle son expertise est largement reconnue constituera un des points d’attention de la Belgique dans l’exercice de son mandat.

Relations Kinshasa-Bruxelles

Le troisième fait concerne « les relations bilatérales entre la Belgique et la République démocratique du Congo qui, avec ses hauts et ses bas, sont souvent comparées à des scènes de vieux couple », a dit le Chargé d’Affaires belges. Et de préciser : « cette comparaison me laisse un peu sur ma faim. Etre un vieux couple ne signifie pas forcément connaître des hauts et des bas. Et certains couples ne vieillissent parfois pas ensemble. Ce qui n’est pas le cas de la Belgique et de la RDC ».

En fait,  Philippe Bronchain a dit préférer porter son regard sur la solidité réelle des relations bilatérales qu’on aurait bien tort de limiter au seul champ diplomatique, le comparant plutôt volontiers au roseau de la fable de Jean de la Fontaine. En effet, s’il arrive que les vents les obligent à baisser la tête, ces mêmes vents, lorsqu’ils redoublent d’efforts, peuvent lui être moins redoutables qu’au chêne. D’où, dira-t-il, « si nos relations bilatérales parfois plient, elles ne se rompent pas. Elles sont en effet le reflet de la qualité, de la diversité et de l’intensité des liens qui unissent les peuples belge et congolais, qu’ils soient économiques, culturels, sportifs, académiques, familiaux ou simplement amicaux ». Dans ce cadre, a-t-il martelé, « je me réjouis de la réouverture au public, le 8 décembre prochain, après cinq ans de travaux, du Musée Royal de l’Afrique Centrale à Tervuren sous un nouveau nom, « Africamuseum », et une nouvelle identité ».

Au plan des relations diplomatiques maintenant, les canaux de communication entre la Belgique et le RDC restent grand ouverts et un dialogue est en cours, a-t-il informé, notant que la Belgique espère qu’il permettra d’aboutir à des pistes de solution aux problèmes posés par la cessation des activités de la Maison Schengen, par la fermeture des consulats généraux de Lubumbashi et d’Anvers, la réduction des fréquences de Brussels Airlines. Les modalités de fonctionnement d’ENABEL en RDC pourront aussi être abordées.

Elections en Rdc

Le quatrième fait enfin, c’est le contexte électoral dans lequel se trouve la République démocratique du Congo. Tout comme 2016, puis  2017, 2018 est consacrée à l’organisation et la tenue d’élections attendues le 23 décembre. Il est devenu commun de répéter qu’en cette année électorale, la RDC est à un tournant de son histoire ou encore que le moment est historique. C’est en effet le cas. Les élections de 2006 ont impulsé une dynamique nouvelle dans la vie politique de la République démocratique du Congo, a-t-il reconnu ; et ont répondu à une aspiration profonde de la population congolaise. Quant à la Belgique, tenir le 23 décembre 2018 des élections libres, crédibles et transparentes, et qui soient respectueuses de la Constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre, c’est aller dans le sens de l’histoire. C’est répondre à cette aspiration profonde.

Coulant dans la même veine, il a rappelé que l’année qui vient sera aussi une année d’élections en Belgique puisque le 14 octobre 2018 se dérouleront les élections provinciales et communales ; et le 26 mai 2019, les élections européennes, législatives, régionales et communautaires.  C’est sur cette note que M. Philippe Bronchain, Chargé d’affaires de l’Ambassade de Belgique en République démocratique du Congo a terminé  son discours, en levant son verre à l’amitié entre le Belgique et la RDC.

(Emmanuel Badibanga)


Utilisation de la machine à voter: Washington s’oppose, Kinshasa s’en tient

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Les Etats-Unis ont à nouveau critiqué jeudi le recours à des machines électroniques à voter pour l’élection présidentielle prévue le 23 décembre en République démocratique du Congo, qui présente, selon Washington, “un risque énorme et inutile”, indique notre source. A la Ceni par contre, on pense que le soupçons dirigés contre la machine à voter en prenant appui sur les insuffisances bien connues du vote électronique, sont totalement non fondées, le vote dont question étant bel et bien à bulletins papiers et la machine ne servant qu’à l’impression in situ du choix de l’électeur sur le bulletin de vote à glisser dans l’urne sous la même procédure de dépouillement et de compilation que celle suivie en 2006 et en 2011, conformément à la législation congolaise.

En réclamant un vote avec des “bulletins-papier”, l’ambassadeur américain adjoint aux Nations Unies Jonathan Cohen a mis en garde contre un système inopérant, lors d’une réunion du Conseil de sécurité consacrée à la situation en RDC. “L’utilisation de machines à voter pour la première fois pour des élections critiques représente un risque énorme et inutile. Que feront les autorités congolaises si ces machines à voter qui n’ont pas été testées ne fonctionnent pas le jour des élections?”, a demandé le diplomate américain. “Avez-vous un plan de secours, si oui, lequel?”, a-t-il insisté.

En février, les Etats-Unis avaient déjà parlé d’un “énorme risque” à utiliser des machines à voter de manière électronique. L’émissaire de l’ONU à Kinshasa, l’Algérienne Leila Zerrougui, intervenant par liaison vidéo, a reconnu des “progrès significatifs” dans le processus électoral. Mais elle a déploré dans le même temps la persistance de “suspicion” et de “méfiance” au sein de la population, citant notamment le problème des machines à voter.

“Plus de 50% de la population est analphabète” et les électeurs “auront des difficultés à utiliser la machine à voter”, a abondé Justine Masika Bihamba, invitée à s’exprimer devant le Conseil au nom d’une plateforme réunissant 35 organisations civiles luttant contre les abus sexuels et une meilleure prise en compte de la société civile dans le pays.

Pour Kinshasa, “la machine devant servir à imprimer le bulletin de vote est appelée à tort machine à voter”. “La machine ne votera pas à la place de l’électeur”, a souligné l’ambassadeur congolais Ignace Gata Mavita. “Elle imprimera les bulletins que l’électeur ira mettre dans l’urne”, a-t-il ajouté. Il sied de souligner que la machine à voter permet l’allègement de la logistique, la réduction du nombre des bulletins invalides et un gain considérable de temps dans le circuit de vote par rapport aux bulletins de taille surdimensionnée utilisés jusqu’alors.

La RDC “ne peut se permettre des élections manquant de crédibilité”, a cependant souligné l’ambassadrice adjointe des Pays-Bas, Lise Gregoire-van Haaren. Il faut “rétablir la confiance” dans le processus électoral, a aussi fait valoir l’ambassadeur français, François Delattre, en demandant à la Commission électorale Ceni “de faire preuve de transparence pour que tous les citoyens aient accès aux machines et puissent se familiariser avec”.

Lise Gregoire-van Haaren a espéré que le report d’une visite du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à Kinshasa, qui devait avoir lieu en juillet, ne se transformera pas en “annulation”. Selon des diplomates, un projet est en cours pour une visite avant décembre des quinze membres du Conseil de sécurité en République démocratique du Congo. Elle pourrait avoir lieu en octobre, selon plusieurs diplomates.

(JMNK)

Élections en Rdc: Leila Zerrougui appelle toutes les parties à saisir cette « occasion historique »

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L’envoyée de l’ONU en République démocratique du Congo a lancé jeudi un appel à toutes les parties prenantes pour qu’elles saisissent « cette occasion historique » pour permettre la tenue d’élections crédibles le 23 décembre afin d’offrir un avenir plus stable au peuple congolais. À cinq mois des élections, prévues le 23 décembre prochain, les préparatifs ont atteint un tournant important avec l’ouverture, mercredi, des bureaux de réception des candidatures pour les élections présidentielle et législatives, a déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la RDC, Leila Zerrougui, devant le Conseil de sécurité.

Ces scrutins continuent de susciter de grandes attentes tant au sein de la population congolaise qu’au niveau de la communauté internationale, car elles revêtent d’importants enjeux dans la perspective de la consolidation de la stabilité de la RDC et de toute la région, a-t-elle analysé.

Alors que des progrès significatifs ont été enregistrés pour respecter les étapes cruciales du calendrier, a poursuivi la Représentante spéciale, le processus électoral continue de souffrir de « suspicion et de méfiance » entre la majorité et l’opposition, et entre l’opposition et la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Les griefs de l’opposition portent, entre autres, sur la machine à voter, le fichier électoral et le non- remplacement du délégué de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) au sein du bureau de la CENI, a-t-elle précisé.

Ces griefs viennent d’être réitérés, dans une Déclaration publiée le 23 juillet à Kinshasa, par un groupe de cinq partis et plateformes politiques de l’opposition comprenant l’UDPS, Ensemble, l’Union pour la nation congolaise (UNC), le Mouvement de libération du Congo (MLC), et la Dynamique de l’opposition.  Cette Déclaration exige également le retour des figures emblématiques et la libération des prisonniers politiques dans le cadre de la mise en œuvre des mesures de décrispation prévues par l’Accord de la Saint-Sylvestre.

Par ailleurs, le 24 juillet, M. Jean-Pierre Bemba, Président du MLC et candidat désigné de son parti à la présidentielle, a tenu sa première conférence de presse à Bruxelles pour confirmer son retour à Kinshasa le 1er août, afin de déposer sa candidature. Le même jour, M. Moïse Katumbi d’Ensemble a également annoncé son retour sans toutefois préciser la date. Mme Zerrougui a ajouté que la nouvelle plateforme politique, le Front commun pour le Congo (FCC), dont l’autorité morale est le Président Kabila, n’a pas encore désigné son candidat à la présidentielle.

La Représentante spéciale s’est dite encouragée par le fait que tous les partis politiques aient enregistré avec succès leurs candidats aux élections provinciales, soit 18.000 au total, dont 12% de femmes, pour 715 sièges à pourvoir.

Les conditions d’une situation équitable ne sont pas encore réunies

La chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO) s’est cependant dite préoccupée par la faible mise en œuvre des mesures de renforcement de la confiance. Si le ministre de la Justice a annoncé la remise en liberté de 4.109 prisonniers, aucune figure emblématique ne se trouvait parmi eux. En outre, des manifestations pacifiques ont été annulées, et les acteurs de la société civile et les opposants politiques font l’objet d’arrestations arbitraires et les journalistes subissent des menaces. En conséquence, les conditions d’une situation équitable ne sont pas encore réunies, et en l’absence de progrès sur ces fronts, la crédibilité et le caractère inclusif des élections pourraient être mis en cause », a-t-elle prévenu.

Sur le plan logistique, comme le gouvernement congolais a l’intention de financer les scrutins sans soutien extérieur, la CENI n’a pas contacté la MONUSCO qui est mandatée par le Conseil de sécurité pour apporter son aide.

Une situation toujours fragile sur le plan sécuritaire

S’agissant de la sécurité, la Représentante spéciale a fait état d’une situation fragile, qui s’est même détériorée dans certaines régions du pays, en particulier les Kasaï, où sévissent toujours des miliciens armés, le Nord-Kivu, où opèrent les Forces démocratiques alliées et aussi les provinces du Sud-Kivu, du Maniema et du Tanganyika.

Mme Zerrougui a toutefois noté que les tensions à Djungu, dans la Province de l’Ituri, viennent de s’atténuer, grâce aux efforts de la MONUSCO. Elle a néanmoins porté à l’attention du Conseil de sécurité le fait que le personnel de la Mission est de plus en plus souvent pris pour cible, comme cela a été le cas à Beni et à Uvira.

Elle a fait état des préoccupations croissantes des employés de l’ONU à propos de leur sécurité, alors que la MONUSCO devra, dans les mois à venir, opérer dans un environnement de plus en plus tendu avec des ressources inférieures de 38,8 millions de dollars à la proposition budgétaire du Secrétaire général.  « Si je le mentionne, ce n’est pas pour plaider pour davantage de ressources – nous connaissons tous la nouvelle réalité financière auxquelles font face les opérations de maintien de la paix –, mais parce qu’il importe de comprendre qu’alors que les ressources diminuent, le mandat de la MONUSCO reste le même et que les attentes continuent de croître », s’est-elle expliquée.

La capacité de réaction des Casques bleus aux risques émergents sera limitée, en particulier dans des zones fortement peuplées ou au contraire isolées, a souligné la Représentante spéciale.

(JMNK)

EDITORIAL OU LE MANIFESTE DU PATRIOTE, THEME: LE DISCOURS SUR L’ETAT DE LA NATION

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Au soir du 19 juillet 2018, suivant une tradition républicaine héritée du droit politique américain et inscrite dans la Constitution du 18 février 2006, le Président de la République, Chef de l’Etat, s’est présenté devant le deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, pour, une fois de plus, prononcer son discours annuel sur l’état de la Nation.

Il n’y est pas allé pour proclamer l’état d’urgence ou l’état de siège, auquel cas, par un message, il se serait directement adressé à la Nation sans passer par les Chambres, après concertation avec qui de droit.

Il Y est allé, en tant que Chef de l’Etat, Représentant de la Nation et Symbole de l’unité nationale, pour se soumettre au rituel du discours sur l’état de la Nation. N’est-il pas le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale!

Des Pères de notre indépendance aux Sages de tous les âges, Constituant et Législateur compris, tous nous ont, à leur tour, légué en héritage cette voix: «Congolais de toutes les générations, ceci sera pour le Président de la République un exercice républicain de chaque année! L’exercice, aujourd’hui consigné en l’article 77, alinéa 3 de notre Loi fondamentale, procède autant de la morale institutionnelle que du principe universel de la « redevabilité » reçu comme règle d’or dans la plupart des Nations civilisées.

Nul, s’écrie le Patriote, n’a le droit de confondre l’orientation et la portée de pareil discours avec celles des différents messages que le Président de la République peut adresser à la Nation autant de fois que de besoin, sur des sujets pouvant porter sur tout, y compris sur sa carrière politique; messages qui sont également prévus par la même Constitution, au même article, mais en son tout premier alinéa.

Puissions-nous, renchérit l’homme de la rue, de temps en temps lire les textes qui nous régissent avant de nous de présenter nous-mêmes en instructeurs des masses citoyennes! Qu’énonce donc à ce sujet la Constitution?

«Le Président de la République adresse des messages à la nation. Il communique avec les Chambres du Parlement par des messages qu’il lit ou fait lire et qui ne donnent lieu à aucun débat. Il prononce, une fois l’an, devant l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès, un discours sur l’état de la nation. »

Ailleurs, ont ajouté les Sages, aux Etats-Unis notamment, l’on parle volontiers de discours sur l’état de l’Union, de sorte qu’il ne peut ni se focaliser sur un des Etats fédérés, ni sur un citoyen lambda quel qu’il soit, ni surtout pas sur son auteur, au risque de ne plus mériter son nom de discours sur l’état de l’Union.

Sur les terres de l’Oncle Sam, le discours sur l’état de l’Union comporte des recommandations à l’intention du législateur. Aussi est-elle lue en présence des législateurs des deux Chambres. Car l’article 2 de la Section 3 de la Constitution américaine dit que «le Président informera le Congrès, de temps à autre, de l’état de l’Union, et recommandera à son attention telles mesures qu’il estimera nécessaires et expédientes. »

Comme le Président des Etats Unis ne peut entrer au Congrès sans sa permission explicite, c’est pour lui une occasion exceptionnelle de lui adresser directement un discours chaque année.

Le discours, introduit par la voix du Sergeant at Arms, décrit de façon traditionnelle les accomplissements des administrations sur l’année précédente et présente l’agenda de l’année à venir.

Soit dit en passant, aux Etats Unis l’on ne confond pas le discours sur l’état de l’Union avec le discours sur l’état de l’Etat. Ce dernier étant un discours habituellement donnée chaque année par les gouverneurs de la majorité des Etats fédérés des Etats Unis. Certains Maires de ce pays organisent aussi, à leur niveau, un discours sur l’état de la ville.

L’œil du Patriote a vu, ses oreilles en ont été instruites, il doit donc en être de même, mutatis mutandis, de nos discours sur l’état de la Nation.  Fondamentalement, il appelle les législateurs à y trouver des matières pour réformer ou légiférer en vue d’un meilleur état de la nation.

Cela ressort mieux des discours des Delors, Prodi, Juncker et consorts sur l’état de l’Union européenne: il porte en ses points majeurs sur des domaines précis de la politique, de la sécurité, de l’immigration, de la lutte contre le terrorisme, de l’activité économique ou du secteur socio-culturel des orientations et recommandations à l’intention des députés européens.

La presse rapporte que parallèlement au dernier discours de Juncker sur l’état de l’union devant le Parlement européen, la Commission européenne a adopté des initiatives concrètes relatives au commerce, à l’examen sélectif des investissements, à la cyber sécurité, à l’industrie, aux données et à la démocratie, passant ainsi immédiatement de la parole aux actes.

L’expérience de l’Union européenne démontre que l’objet du discours doit emporter non pas seulement l’implication de ses destinataires, mais tout naturellement aussi l’implication personnelle de son auteur qui, en plus, jouit du pouvoir d’impulsion.

Dieu seul sait si le Président de la Commission européenne pourrait, à bon escient, user de pareille tribune pour retourner l’adresse sur ses projets d’avenir ou ses ambitions à retrouver le gazon du golf après Bruxelles!

Ici aussi, personne ne nous comprendrait qu’au sortir de pareil discours, les Chambres en viennent à légiférer sur la fin d’un mandat présidentiel, déjà fixé dans la loi fondamentale, ou, selon les vœux de certains, sur l’obligation pour l’auteur du discours de désigner à tout prix un dauphin alors que la Constitution, “en son article 75, a déjà réglé, aux conditions de la Constitution, les circonstances d’entrée en scène d’un dauphin, fût-il en réalité requin, babouin, marcassin ou lapin!

Regardez-là, sur la place publique, sur les médias et les réseaux de tous genres, quelques-uns de nos frères et sœurs du Nord et de l’Est du pays y ont très clairement vu les mots d’un discours bilan porteur d’espoir, un discours de forte affirmation de notre indépendance politique acquise au prix du sang rappelant les hauts faits des Kimbangu, Lumumba et le M’zee Kabila, un discours construit sur l’éclat des services et sacrifices rendus pour le bienfait et le progrès de la Nation: c’est une façon de juger! On est en démocratie!

Regardez aussi de l’autre côté : quelques-uns de nos frères et sœurs du Centre et de l’O es du pays n’y ont perçu, pour leur part, qu’un message d’autosatisfaction en déphasage avec les réalités du pays; ils y ont vu un message non axé sur les a e es populaires, en contradiction avec la passion déclarée pour le Congo. C’est une autre façon de juger! On est en démocratie !

Mais la libre expression et diffusion de ces différents sons de cloches, concluent les Sages, ne témoigne-t- elle pas, par elle-même, autant d’un espace démocratique large et effectif que du dynamisme de notre jeune démocratie?

D’ailleurs, n’y-a-t-il pas d’autres groupes de compatriotes du dedans comme du dehors qui ont lu dans le discours les termes d’un discours d’adieu ou même de continuité dans l’alternance? C’est leur point de vue, la démocratie le respecte!

Qu’il y ait cependant, dans ce même contexte, des politiciens opportunistes reconnus largement comptables du bilan qu’ils se complaisent aujourd’hui à décrier tout en faisant fi de la mémoire collective;

Des opportunistes qui, délaissant les sujets essentiels du discours sur l’état de la Nation, se sont encouragés les uns les autres, dans le plus grand pays francophone du monde, à se rendre à un lieu de culte, non pas pour adorer le Créateur, mais pour se faire bonne conscience de servir la Nation en publiant une déclaration commune en bonne et due forme, en tout et pour tout centrée sur un simple point de digression ayant précédé le discours sur l’état de la Nation;

Autrement dit sur un concept aux cent visages trouvé dans l’expression, nous citons « avoir de la passion pour le Congo », fin de citation, encore que celle-ci, non employée ex nihilo, soit intervenue en plaçant l’auditeur, quel qu’il soit, dans le contexte de l’Ancêtre qui avait dit un jour: « Comprenez mon émotion ! ».

Pour ceux d’entre eux qui sont Sénateurs ou Députés nationaux, le temps court déjà! Malgré les critiques sur un point de digression, la qualité de représentant du peuple les oblige à puiser dans le discours les recommandations du Chef de l’exécutif sur des matières susceptibles d’appeler une œuvre de législation. C’est ça aussi le devoir d’Etat. C’est ça aussi faire preuve de maturité politique!

Hélas! Pour eux, jusque-là point de critique sur la gouvernance, sur l’amélioration du climat des affaires, sur les mérites et les faiblesses des 5 chantiers de la République, point de critique sur les opérations de maintien de la paix et la sécurité intérieure, point de critique sur le processus électoral en cours et la loi de l’alternance par les urnes, seul valant à leurs yeux comme cheval de bataille en passe de devenir cheval de Troie, le vieux principe « Ôte-toi de là pour que je m’y mette! »

Au Citoyen Lambda de conclure: de la passion du Christ, à l’addiction pour le fruit de la passion, de ce fruit comestible de l’espèce des passiflores, il n’y a pas qu’un pas. Loin s’en faut! Entre les deux, l’on trouve bien des variantes, jusque dans les genres de la peinture ou de la musique.

Si au jardin il ne sort point de jus d’orange du fruit de la passion, au Palais de justice l’on attend point d’un réquisitoire le prononcé d’une sentence. Si d’un discours de politique générale l’on n’attend pas les termes d’une partition musicale, l’on n’attend pas non plus d’un discours sur l’état de la nation des allusions centrales sur la carrière d’un individu, fût-il l’incarnation d’une institution constitutionnelle.

Passion est vice ou qualité en fait de débat ou en fait de sentiment. Passion est vertu dans le cœur l’homme d’Etat épris de sa patrie; elle est vice pour le politicien machiavélique qui en use dans les débats comme d’une huile d’onction non odoriférante, à chacun d’en juger, pourvu qu’on ne blesse les sensibilités du bon usage de la langue.

Parole du Patriote dans la bouche du citoyen Lambda

LA PASSION CONGOLAISE DE J.KABILA FACE AU NEGATIONNISME DES POLITICIENS

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(Basée sur la Cogitation Conclusive du live intitulé «DES RUINES DU ZAIRE VERS LE CONGO EMERGENT»)

Le discours du Président Joseph Kabila devant les deux chambres du Parlement de la RDC réunies en congrès, le 19 Juin 2018, a suscité un torrent de réactions acrimonieuses de certains politiciens Congolais. Les plus stridentes de ces réactions émanaient des politiciens (voire des journalistes et intellectuels) négationnistes. Le Président Congolais a répondu au devoir démocratique de la redevabilité en fin mandat, en étalant les accomplissements de son régime avec une quantification éclairante. Et plus frappant, le désormais célébrissime artifice discursif «comprenez ma passion» au lieu de «comprenez mon émotion» du Marechal Mobutu au crépuscule de son régime, avait tant intrigué qu’électrisé l’audience. A l’antipode, ses détracteurs ont rétorqué que Joseph Kabila décrivait une situation fictive, inexistante. Pourtant la concrétude du progrès accompli en RDC, avec des déficits indéniables, est une donne reprise dans différents rapports de la Banque Mondiale, du FMI, de la BAD, du PNUD, voire de la CIA (CIA Factbook). Mais, les négationnistes sont absolutistes dans leur rejet des avancées présentées par le Président J. Kabila. Acrimonieux, ils ont soutenu dans les media que le discours de J. Kabila est, pour ainsi dire, mensonger, et qu’il n’a rien réalisé du tout. Dans leur entendement, J. Kabila est en «déphasage avec la réalité » et la RDC est pire que le Zaïre de Mobutu. Il s’agit ici d’un système discursif manichéen que les politiciens Congolais ont imposé à toute la société. Il est porteur des effets déformants sur la conscience collective. Comment allons-nous cheminer, comme peuple, vers la conquête de l’horizon de l’émergence si la société porte en elle un entendement fallacieux de son progrès, fut-il lent, oscillant et en deçà de la hauteur idéale? La consolidation de la démocratie impose que la société développe la capacité de la pensée critique autonome. Elle doit remettre en question la discursivité politicienne, afin de se construire un entendement véridique de sa trajectoire historique pour avancer vers sa destinée de grandeur.

Tout en reconnaissant la liberté d’expression des négationnistes absolus (…et incurables), Il me semble d’une impérieuse nécessité de proposer un décryptage illuminant sur ce phénomène de notre intellectualité politique. La négation-rejet in toto de l’élan de la reconstruction sous Joseph Kabila impose absolument une herméneutique du registre psycho-politique. Sur cette toile, ma thèse est que le Président Joseph Kabila est victime d’un négationnisme atrabilaire découlant de l’égotisme des politiciens Congolais. Dans cette optique, l’égotisme (de type ego-maniaque et narcissique) est un trait de la sous-éclosion ontologique de l’homo politicus Congolais.  Il convient d’explorer les principales dimensions de ce négationnisme égotiste pour mieux cerner son modus operandi, ainsi que ses périls pour la République.

NEGATIONNISME ET EGOTISME DES POLITICIENS CONGOLAIS: UNE PATHOLOGIE SOCIETALE

Cet aspect est inhérent à l’égotisme caractérisant le profil psycho-politique Congolais en général, mais surtout la pulsion egomaniaque dont souffrent les politiciens Congolais. Le Professeur Mayinzambi de l’UPN cerne l’égotisme dans un complexe syndrome des déficiences de développement de l’être Congolais, à côté des autres tares comme le cannibalisme, le sadisme, l’impressionnisme et l’insalubrité. Force est de souligner qu’Il est extrêmement difficile à un sujet narcissique-égotiste d’accepter que l’autre soit agent du bien. C’est une déficience psycho-politique génétique dont les Congolais souffrent depuis 1960. Il s’agit ici du péché originel de nos pères dont Lumumba fut la victime initiale. Ses contemporains répugnèrent l’ascension politique d’un mowuta de Stanleyville (Kisangani) à Léopoldville (Kinshasa) exprimant sa passion pour «Le Congo Terre d’Avenir». Ils l’immolèrent sur l’autel du pouvoir. Sur cette toile psycho-politique, accepter que Joseph Kabila, brandi comme étrange et étranger, ait contribué à la reconstruction du Congo même à une strate encore primaire, lui attribuerait un mérite auquel lui, Joseph Kabila, n’a pas droit. Un tel mérite  serait le monopole de ceux qui par pulsions nombrilistes empêchant une féconde altérité, veulent faire croire qu’eux seuls sont les détenteurs des solutions salvatrices de ce pays. Evidement cela est un mythe.

En RDC tout comme dans la Diaspora, il y a d’innombrables politiciens Congolais qui s’attribuent une vertu  messianique illusoire face à un Joseph Kabila dépeint complément en diablotin incarnant le mal en RDC. Ainsi, Joseph Kabila devient «le fond-noir-sombre-absolu» sur lequel des fallacieux messies politiques veulent créer l’illusion de leur blancheur sociopolitique immaculée. Dans cette sorte de prestidigitation manichéenne, eux sont les rédempteurs exclusifs du Congo dont ils détiendraient les formules secrètes de développement. Les autres portent le stéréotype des médiocres, incapables d’un fragment d’avancée. Fallacieuse posture. Très peu d’entre ces messies politiques autoproclamés articulent une vision cartésienne réaliste, et une projection systématique des possibilités de la transsubstantiation du Congo, en dehors de la discursivité atrabilaire. D’autres projettent le un développement affabulatoire du Congo sans logframe (cadre logique) intelligible et avec des chiffres fantasmagoriques. Dans la Diaspora en particulier, certains Congolais dépourvus d’une ratiocination même fragmentaire des dynamiques politiques concrètes, prétendent qu’eux détiennent la potion de druide pour guérir le Congo instantanément. Hallucination auto-messianiste.

L’aspect exploré ci-dessus est aussi lié à un stratagème inconscient d’auto-sanctification collective. Pendant 32 ans nous avions dansé et chanté pour Mobutu le roi du Zaïre, ruinant ainsi un pays qui en 1960 était plus industrialisé que le Nigeria (à l’époque un pays agraire). Aujourd’hui le Nigeria est la première puissance économique Africaine. Inconsciemment, nous éprouvons des difficultés à accepter que celui que nous brandissons comme un mowuta ait restauré tant soit peu le Congo que nous avions ruiné ; qu’il ait construit la fondation de la démocratisation que la CNS n’a su matérialiser; que son régime ait reformé l’économie que nous avions dévastée. La conscience collective semble éprouver une culpabilité inhérente à cette responsabilité ruineuse pendant trois décennies. Ainsi, instinctivement, on cherche un bouc émissaire à qui attribuer le mal, pour se sanctifier soi-même. C’est une réaction instinctive d’auto-déculpabilisation collective. Elle est enclenchée par un reflex inhérent à la  mentalité résiduelle traditionnelle de la «recherche du sorcier» gisant encore au fond de notre être.

ENTRE LE MASOCHISME INTELLECTUEL ET L’IMPUISSANCISATION COLLECTIVE

La propension au rejet total de tout ce qui est réalisé en RDC, la négation de tout fragment de progrès, est associée à la délectation de l’avilissement du Congo. Surtout dans la Diaspora, certains Congolais souscrivent avec une étonnante allégresse à toute interprétation mutilatrice de l’image de leur propre pays. On observe avec étonnement chez certains d’entre eux un bonheur surprenant dans l’acceptation sans critique et la répétition de tout discours affabulatoire sur la politique congolaise. Aussi, on cerne chez ces compatriotes une sorte d’extase lorsqu’ils se mettent à noircir le Congo dans un négationniste délirant. Ils rivalisent de créativité dans la fabrication des fables sur leur pays et les invectives sulfureuses à déverser sur le Chef de l’Etat Congolais. Dans cette optique, il est important de réaliser que les invectives monstrueuses et autres insanités déversées sur Joseph Kabila sur les réseaux sociaux étalent un état de traumatisme sociopolitique dont nous sommes inconscients. Sous cette lumière donc, le politicien egomaniaque et narcissique ne peut pas admettre que J. Kabila ait réalisé même un brin de bien, car une telle acceptation étiolerait le plaisir qu’il éprouve dans le masochisme intellectuel découlant de l’acte de viol discursif avilissant la RDC.

Sculpté et hissé sur l’escabeau de notre imagerie collective comme le bouc émissaire du mal Congolais, Joseph Kabila Kabange est devenu le quintessentiel-causal explicateur de tout événement en RDC. La caricature est d’une frivolité à vomir. Tout politicien qui meurt a été empoisonné par lui ; toute oscillation des prix des denrées alimentaires est causée par lui ; toute pluie érosive lui est attribuée et toute violence à l’Est est son forfait. Il est le nouveau «sorcier-envoûteur» du village. Mais affirmer que Joseph Kabila aurait ensorcelé tous les Congolais les ayant ainsi rendu incapables de se libérer de sa maléfique emprise (pour ainsi dire), n’est-ce pas là une confession de notre impotence (L’impuissancisation dont parle le Philosophe Kä Mana) auto-attribuée ? Dans la Diaspora en particulier, toute conversation qui ne porte pas une insulte vénéneuse sur Joseph Kabila est dénuée de ravissement psychologique. Toute polémique sur la politique congolaise qui n’attribue pas la causalité du drame ou de la tragédie au cœur de la discussion sur la personne de Joseph Kabila est dépourvue de saveur  intellectuelle. Ainsi donc, beaucoup de Congolais ne réfléchissent plus de manière transcendantale sur les solutions profondes et durables du développement. Nous avons fait du fils de Mzée Kabila l’épicentre tant de toute notre pensée politique aussi bien que de notre discursivité quotidienne. C’est un affaissement de notre Etre collectif. C’est un piège dans lequel la société s’est envasée elle-même. Malheureusement, même dans les cercles des universitaires Congolais, au pays comme dans la Diaspora, ce masochisme intellectuel est perceptible, malgré le sophisme qui le couvre souvent.

CONCLUSION : NOTRE DISCURSIVITE NEGATIONNISTE SUR J.KABILA ETALE LE FOND DE NOTRE ETRE ALTERÉ

Indubitablement, en tant que Président de la République Joseph Kabila porte une part de responsabilité indéniable dans l’incapacité de son régime à enclencher la reconstruction accélérée et expansive du Congo, à la hauteur de ses potentialités. Mais il est aléatoire d’asserter que ses seules limites expliqueraient totalement ce déficit. Force est de relever que l’opérationnalité sociopolitique de Joseph Kabila dans sa fonction de Chef de l’Etat a aussi été formatée par les tares systémiques Congolaises et plombée par la profondeur abyssale de la destruction du pays lorsqu’il le prend en charge en 2001. Les fourberies des politiciens tant de la majorité que de l’opposition, et une société civile assoiffée de pouvoir, dans des entourloupettes pour les négociations interminables et autres partages du pouvoir, ont aussi impacté négativement la gouvernance du pays. La vérité du modeste progrès de la RDC sur la piste du développement, avec des contradictions indubitables, ne saurait être totale si l’on n’intègre pas dans cette problématique la part de responsabilité des Congolais eux-mêmes.

Au fond, il s’agit de l’inaptitude de toute une société éprouvant de graves difficultés pour se régénérer, étant donné qu’elle porte en elle d’innombrables éléments régressifs – certains se sont transposés dans l’opposition d’où ils clament le monopole de la vertu salvatrice du Congo. Aussi, établir Joseph Kabila comme l’auteur exclusif de la dégradation nationale, et penser-parler le Congo en termes ignobles pour exprimer l’aversion développée contre ledit Joseph Kabila et son régime, est le produit d’une cognition déformée. Instinctivement et inconsciemment, nous avons fait de lui une plaque sur laquelle nous transposons nos propres déficiences, parce que nous ne voulons pas les apercevoir sur/en nous-mêmes.  Dans une large mesure, sur la toile psycho-politique, les invectives que nous déversons sur la personne du Président Joseph Kabila font de lui le miroir de notre propre ontos en distorsion et notre ethos en troncature. En déversant sur lui des paroles viles, nous étalons l’acidité de nos cœurs (c’est de l’abondance du Cœur que la bouche parle, disent les Saintes Ecritures). Notre personnalité collective fissurée se cerne donc dans nos propos sulfureux, voire les appels à la mort,  à l’égard de Joseph Kabila. Notre faiblesse spirituelle et intellectuelle comme nation y transparait avec limpidité.

Les observateurs internationaux qui entendent ce que nous disons de notre pays et lisent ce que nous écrivons sur notre nation, sont étonnés par l’étalement de «l’insignifiance de l’être congolais», pour paraphraser l’illustre théologien et philosophe Congolais Kä Mana. Notre discursivité négationniste auto-avilissant étonne même nos Frères Africains. Lorsque les négationnistes absolus vont partout dans le monde brandir l’omnipotence maléfique de Joseph Kabila, en niant les réformes fondamentales réalisées sous son régime et qui sont pourtant reconnues par les experts internationaux, ils sèment un doute énorme dans les esprits de leurs interlocuteurs sur leur propre perspicacité politique. Dans tous les milieux des décideurs internationaux, notre discursivité négationniste centrée sur Joseph Kabila comme le seul coupable des maux du Congo est devenue lassante. Nos jérémiades avec une sorte «d’obsession Kabilocide morbide» au lieu de l’articulation d’un brillant paradigme du développement du Congo pour propulser l’Afrique, est devenue exaspérante. Tant que nous sommes incapables de développer une discursivité de maturité, de reconnaitre nos fragments de progrès et notre responsabilité, et de déployer une écriture de positivité et d’espoir sur notre propre pays, il est extrêmement difficile aux autres de nous prendre au sérieux. Il leur est difficile de voire en nous des partenaires crédibles, pour une œuvre consciente de transformation de ce gigantesque pays – dont Henry Morton Stanley rêvait qu’il pouvait devenir les U.S.A de l’Afrique.

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-penseur et Ecrivain)

La Rdc se dote d’une loi sur les anciens présidents de la République élus

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Le Président de la République, Joseph Kabila Kabange, a promulgué vendredi dernier,  la loi n°18/021 du 26 juillet 2018, portant statut des anciens Présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens chefs des corps constitués. L’adoption du projet de cette loi au Parlement avait fait l’objet d’une commission mixte paritaire Assemblée nationale-Sénat, compte tenu des divergences de vues entre les deux chambres. Celles-ci ayant persisté, l’Assemblée nationale avait appliqué l’article 135 de la Constitution qui stipule qu’en cas de divergences de vues entre le Sénat et l’Assemblée nationale, l’avis de cette dernière sera considéré sur la matière traitée.

Soulignons que cette nouvelle loi tire sa pertinence de l’article 104 alinéa 6 de la Constitution de la République du 18 février 2006 telle que modifiée à ce jour, qui fixe le statut des anciens Présidents de la République élus. Elle détermine les règles spécifiques concernant leurs droits et devoirs, le régime de leurs incompatibilités, leur statut pénal ainsi que les avantages leur reconnus.

Telle que présentée par la commission PAJ de l’Assemblée nationale après examen, cette loi détermine également les avantages accordés aux anciens chefs de corps constitués. Pour le législateur, la présente loi entend consolider la démocratie, en l’occurrence, par le mécanisme de l’alternance démocratique.

« C’est pourquoi, elle détermine également les avantages sociaux à accorder aux anciens chefs de corps constitués, compte-tenu de l’importance du rôle qu’ils jouent au sein de l’appareil de l’Etat et de leur grande influence sur la vie politique nationale… La République est un tout composé de plusieurs institutions fonctionnant en synergie. Par conséquent, toute discrimination en son sein ne saurait contribuer à atteindre l’idéal démocratique auquel le peuple congolais aspire tant depuis l’accession de la Rdc à la souveraineté internationale », souligne l’exposé des motifs de cette loi tel que présenté par la commission PAJ de l’Assemblée nationale.

Ce texte comporte 33 articles et est subdivisé en 7 chapitres. Après les dispositions générales, le premier chapitre fixe les droits et devoirs des anciens Présidents de la République élus. Tandis que le deuxième porte sur les droits et avantages reconnus aux anciens présidents des Chambres parlementaires, aux anciens Premiers ministres, aux anciens présidents du Conseil supérieur de la magistrature, aux anciens chefs d’Etat-major général de l’Armée et aux anciens inspecteurs divisionnaires de la police nationale congolaise.

Quant aux 4ème et 5ème chapitres, ils fixent des avantages reconnus aux anciens présidents des institutions d’appui à la démocratie et aux anciens premiers présidents de la Cour suprême de justice, de la Cour de cassation, du Conseil d’Etat, de la Haute Cour militaire, aux anciens procureurs généraux de la République, procureurs généraux et auditeurs généraux rattachés à ces juridictions, aux anciens chefs d’Etat-major des forces terrestre, aérienne et navale. Le dernier chapitre concerne des dispositions finales.

(JMNK)

Après la publication des candidatures à la députation provinciale: Cap sur le contentieux électoral

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C’est dans la nuit du 26 au 27 juillet 2018 que le Rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, a lu devant la presse les décisions signées par le Président Corneille Nangaa, déclarant successivement recevables et irrecevables les candidatures des indépendants, partis et regroupements politiques aux élections provinciales. Ces décisions font suite à des longues et studieuses délibérations de près d’une semaine des Membres de l’Assemblée plénière secondée par les experts électoraux et juridiques de la Centrale électorale.

Sur le plan technique, ces décisions N°021/CENI/BUR/18 et N°022/CENI/BUR/18 du 26 juillet 2018 ont été motivées en prenant en compte les procès-verbaux établis par les Bureaux de Réception et Traitement des dossiers de candidatures aux élections provinciales. Ont été également considérées les conditions d’éligibilité et d’inéligibilité des candidats et les critères de recevabilité et de non recevabilité des dossiers des candidatures telles que fixées par la loi électorale et ses mesures d’application. Et enfin, les décisions de la CENI ont relevé le constat selon lequel certains dossiers de candidatures n’ont pas respecté les dispositions légales au regard des motivations spécifiques à chacun d’eux.

Il est à noter que 59139 dossiers individuels ont été réceptionnés et traités dans les BRTC dont 19713 dossiers des titulaires et 39.426 dossiers des suppléants. La publication de ces listes provisoires ouvre donc la voie à l’étape de contentieux électoral pour la députation provinciale conformément au calendrier électoral.

Les contestations sur les listes provisoires de candidatures ainsi publiées peuvent être déposées à partir du 27 juillet 2018 auprès des Cours d’Appel compétentes faisant office des Cours administratives d’Appel du ressort des Bureaux de Réception et Traitement des Candidatures dans un délai de cinq jours suivant la publication.

Conformément à l’article 27 de la Loi électorale, les Cours d’Appel disposent d’un délai de dix jours ouvrables pour rendre leurs décisions à compter de la date de leur saisine.

A la réception des arrêts des différentes Cours d’Appel, la CENI rendra publiques les listes définitives conformément à l’article 27, alinéa 6, de la Loi électorale. Les listes provisoires des Candidats Députés provinciaux ainsi publiées par voie de presse sont affichées dans les Antennes de la CENI. Elles sont également disponibles sur le site web de la CENI : www.ceni.cd

(JMNK)

Election présidentielle 2018: Bemba est non partant

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Deux points ont dominé la conférence de presse, livré vendredi dernier à Kinshasa, par  le porte-parole de la Majorité présidentielle. D’abord, les paradis fiscaux dont l’Ambassadeur André-Alain Atundu a tenu à rappeler la légalité de l’existence et le fait d’y détenir un ou plusieurs comptes bancaires. Ensuite, Jean-Pierre Bemba qui a déclaré sa candidature à la présidentielle de 2018.

Réagissant, à  posteriori, à  la récupération, par certains acteurs politiques de l’Opposition, du tollé subjectif, soulevé dans le monde, à la suite de la publication des résultats d’une enquête de neuf mois, menée par plus de cent medias répartis dans 77 pays et intitulée «Panama Papers», la Majorité présidentielle trouve qu’il n’y a rien de répréhensible dans les paradis fiscaux.

Les paradis fiscaux sont légaux. Y détenir un compte ne constitue pas une faute

Rappelons  que les auteurs de ce travail, regroupés au sein du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), avaient dévoilé les noms de près de 140 responsables politiques, dont quelques africains, qui possèdent des comptes dans des paradis fiscaux. « Investir ou placer ses fonds dans les paradis fiscaux est tout à fait légal et juridiquement protégé puisque ces activités sont régies et reconnues par les Etats et même rémunérées officiellement», a indiqué André-Alain Atundu. Dans la foulée, il a relevé que le phénomène « paradis fiscaux » a bénéficié de l’appui des pays occidentaux pour se développer autant.  Tenez! En 2002, le  montant géré par les paradis fiscaux, a, par exemple, été évalué à  25.500 milliards d’euros. La liste des  10 meilleurs pays des paradis fiscaux en apporte la démonstration. On y compte : les Etats-Unis d’Amérique, le Luxembourg, la Suisse, les Iles Caïman, le Royaume Uni, l’Irlande, les Bermudes, Singapour, la Belgique et le Hong Kong.

Il est à noter, et le porte-parole de la MP n’a pas manqué de le faire, que «ces territoires, où ne figure aucun Etat africain, ne sont ni ostracisés, ni au ban de la communauté internationale ; sinon les Présidents de la Corée du Nord et des Etats-Unis auraient été poursuivis pour avoir organisé la rencontre historique entre les 2 pays à Singapour ». Donc  les paradis fiscaux, qui sont, en clair, des espaces, à  l’intérieur d’un pays ou à la dimension d’un pays, qui accordent des facilitées fiscales aux épargnants, ont une existence légale. Son corolaire l’est également, à savoir le fait que les banques qui s’y trouvent garantissent à leurs clients discrétion et confidentialité.

Dès lors, il est intellectuellement insoutenable de sanctionner un Commis de l’Etat tout simplement parce qu’il détient un compte dans un ‘’paradis fiscal ». Lesquelles sanctions frappent, de manière imbécile, sans tenir compte du fait que ces responsables politiques sont, bien souvent, en plein exercice de la défense des intérêts de leur pays, eux qui ont légitimement et démocratiques acquis le droit de leur peuple de vouloir et d’agir en leur nom.

Ainsi, en est-il, a expliqué l’Ambassadeur Atundu, «de sanctions dites ciblées prises par l’Union Européenne et certains partenaires contre des responsables congolais, plus en raison de leur statut d’officiel qu’à cause d’une faute personnelle’’.

Réaction ad hominem du MLC

Le deuxième point saillant de la conférence de presse de la MP a dévoilé la stratégie de communication de la MP.   Fini la communication en réaction de. Place désormais à une communication plus offensive, de nature à offrir à l’opinion et à  la presse des sujets de discussion et d’analyse. C’est ainsi que plusieurs commentateurs politiques ont décrypté l’interpellation d’André-Alain Atundu à  Jean-Pierre Bemba. Il l’a appelé à être conséquent et à tirer, par lui-même, les conséquences  de sa condamnation pour subornation de témoin sur sa présence à  la présidentielle 2018.

Le Sénateur serait disqualifié sur base de l’article 10  de la loi électorale, aux termes desquels « Les personnes condamnées par un jugement irrévocable du chef de… corruption … sont inéligibles ».

Soutenant que la subornation de témoins est une corruption de témoins, c’est-à-dire une altération de la volonté et de la conscience du témoin dans la recherche de la manifestation de la vérité, la Majorité présidentielle souhaite, a dit Atundu, « que le Sénateur prenne un engagement clair à  ce propos par une déclaration solennelle qu’il ne se présenterait pas, s’il s’avérait qu’il se trouvait dans un de cas d’inéligibilité prévue par la loi électorale ».

Malgré les précautions  oratoires prises ici, par le porte-parole de la MP, les partisans de Jean-Pierre Bemba ont vivement réagi. Eve Bazaiba fut la première riposte en reprochant à Atundu de s’arroger le rôle dévolu à  la Cour Constitutionnelle. Une autre attaque, plus ad hominem que scientifique, est venue du sénateur Jacques Ndjoli qui a déclaré que le porte-parole  n’avait pas compris la loi et que son interprétation de l’article litigieux polluait le droit.

« Nul n’est censé ignorer la loi », dit un principe de droit. De ce fait, tous les congolais,  à leur titre et qualité respectifs, sont appelés à connaitre les textes de loi. Et donc de les comprendre à leur manière. Nul besoin d’attendre la décision d’un juge pour se donner le droit d’interprétation de tel ou tel texte. La Majorité présidentielle a fait sa lecture de l’article 10 de la Loi électorale, le sénateur Bemba sera obligé de nous donner la sienne. Il ne peut pas l’éluder. Partant, l’interpellation d’André-Alain Atundu est venue voler la vedette au retour au pays de Bemba qui était, en lui-même, le grand évènement. Désormais, il doit revoir ses ambitions présidentielles à l’aune de sa condamnation pour subornation de témoins.

Précision d’Atundu qui écarte le moyen tiré de la territorialité des sentences et qui voudrait que la condamnation de la CPI soit ignorée ici: « La République Démocratique du Congo est membre de la Cour Pénale Internationale et donc assume les décisions de la Cour Pénale Internationale coulées en arrêt définitif comme c’est le cas pour le Sénateur Bemba ». Désormais le doute est jeté dans le camp des soutiens de Jean-Pierre Bemba au scrutin présidentiel. S’il est réellement inéligible, les ambitions d’autres présidentiables de l’opposition seront aiguisées. Ce qui n’est de nature à favoriser l’émergence d’un candidat unique de l’Opposition.

(Noëlla Mbula)


Et la série continue: Barbara Kanam postule à la députation nationale à Kolwezi

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Décidément, le processus électoral actuel aura été un parcours très prisé par des artistes-musiciens qui, en dehors de leur carrière culturelle, voudraient prouver à la face du monde ce dont ils sont capables en politique. Elongo Adolphe Domínguez Tata Mobitch,  Noël Ngiama Makanda Werrason, Didier Adikey Ndebe Lacoste, voilà quelques noms qui voudraient se lancer dans la députation…

Cependant, la liste de ces députés compétiteurs, il y aussi une présence féminine en la personne de la patronne du groupe Kanam Music, nous avons cité la chanteuse Barbara Kanam qui se lancer dans la course.

La semaine dernière, elle est allée adhérer au Centre, puis au FCC (Front Commun des Congolais) du président Germain Kambinga. Le tout s’est passé sous l’œil vigilant de Mova Sakanyi, représentant du FCC. Barbara Kanam est, de fait, candidat député national dans la circonscription électorale de Kolwezi dans la province du Haut-Katanga.

En voulant présentement servir autrement la Nation, nous osons croire que nos artistes-musiciens ne se dérogeront nullement des valeurs qui sont les siennes et sous lesquelles nous les avons connu jusque-là.

(Kingunza Kikim Afri/Cp)

A travers une matinée citoyenne: CAFCO encourage les candidatures féminines

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Le cadre permanent de Concertation de la femme congolaise, CAFCO, en collaboration avec l’ONU-Femmes et le PNUD ont organisé une matinée citoyenne avec les partis politiques, il y a peu à la Gombe C’était sous le thème : « la valeur ajoutée des partis politiques dans l’alignement des  femmes sur les listes électorales ». Alors que la RDC est à quelques jours des dépôts des candidatures aux bureaux de la CENI, certains partis politiques  ont déjà clôturé les inscriptions des candidatures des listes électorales. Cependant,  les partis qui n’ont pas encore clôturé leurs listes, après les échanges lors de cette matinée, ont appelé les femmes à se faire enregistrer, afin qu’elles soient votées lors des prochaines élections. Plusieurs personnalités ont pris part à cette activité, dont un représentant de l’ambassadeur de l’Union africaine ; les différents présidents de partis politiques ; la présidente du cadre permanant de Concertation de la femme congolaise, CAFCO ; les différentes présidentes des ligues de femmes et des invités.

Dans la première  partie de la matinée, bien avant l’audition des mots de circonstance, la modératrice, Mme Catherine Odimba, la chargée des programmes à l’ONU-Femmes, a dressé le programme  d’activité du jour. Il s’agissait d’un bref exposé sur le thème à savoir,  «   la valeur ajoutée ou avantages qu’un parti politique aligne des femmes », suivi de l’échange d’idées de l’assistance  et, enfin, l’étape des signatures de l’acte d’engagement par les partis politiques, pour l’alignement des femmes sur les listes électorales.

Passant à l’exposé du jour sur la valeur ajoutée des partis politiques dans l’alignement des  femmes sur les listes électorales, l’assistance a suivi avec intérêt l’exposé du prénommé François, un formateur du PNUD. Celui-ci a évoqué les avantages, entendus par valeur ajoutée qu’a un parti politique à aligner des femmes sur leurs listes électorales. Il a soulevé trois avantages, entre autres cet alignement, lequel permet l’élargissement du tissu sociologique du parti. Et dans le même ordre d’idée, le renforcement de la crédibilité du parti et le renforcement de sa compétitivité sur la scène politique. Plus un parti respecte ces trois éléments, plus il se voit un parti politique fort.

A l’étape des signatures, les différents cadres de partis politiques ont, du fait même adopté l’acte d’engagement d’alignement des femmes sur les listes électorales.

Les présidents de partis politiques et d’autres membres de ces structures  ont alors pris l’engagement d’inscrire, en ordre utile, les femmes de leurs partis sur les listes électorales ; d’accroitre le nombre de femmes dans les directoires ; de respecter les prescrits de l’article 14 de la Constitution énonçant le principe de la parité homme-femme ainsi que le paragraphe 1er de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations –Unies du 31 octobre 2000. En effet, cette clause recommande que les femmes soient davantage représentées à tous les niveaux de prise des décisions dans les institutions et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux.

Mme Christine Pangi, membre et cadre du parti politique FONUS, dirigé par le président du conseil national de suivi de l’accord, CNSA,  Olenghankoy, s’est exprimé en ces termes : « les femmes sont capables de faire ce que les hommes font, étant  donné qu’eux tous sont autorisés d’aller à l’école pour apprendre. Et aujourd’hui, le besoin se fait sentir pour vulgariser les capacités des femmes qui hésitent encore », a-t-elle relevé. Et d’ajouter que certaines parmi elles sont déjà dans les institutions politiques et prouvent de quoi elles sont capables, en termes de contribution au développement du pays.  Partant, Mme  Pangi déduit que ce genre de manifestations organisées ce jour, permet aux femmes de se réveiller, en vue d’une prise de conscience conséquente.

 

(Mamie Ngondo)

Campagne de vaccination contre la poliomyélite sauvage, Ituri : plus de 278 000 enfants attendus

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Chose promise, chose due. La division provinciale de la santé en Ituri, DPS , lance ce lundi 30 juillet 2018, une campagne de vaccination en guise de riposte contre le virus de poliomyélite qui a refait surface dans la zone de santé de Geti au sud du territoire d’Irumu où, il y a quelques mois, un enfant de 5 ans en est mort.

Plus de 278.000 enfants dont l’âge varie entre 0 et 59 mois sont attendus dans les huit (8) zones de santé ciblées, dont Geti, Boga, Komanda, Rwampara, Bunia et autres, indique le Dr Louis Tchulo, directeur de la DPS. Pendant deux jours, les équipes de vaccinateurs vont passer de porte à porte, pour administrer deux goûtes de vaccin à chaque enfant. D’où, l’invitation aux parents et autres responsables des ménages pour accueillir les vaccinateurs et apprêter les enfants, a été lancée par les autorités.

À Bunia, c’est la ministre provinciale de la santé en Ituri,  Laurence Makis qui a lancé cette campagne. Pour elle, nul n’est sans ignorer que  la poliomyélite couramment appelée « polio »  est une maladie virale qui touche les enfants et plus particulièrement ceux de moins de cinq ans. Le virus responsable de cette maladie très contagieuse, attaque le système nerveux central et peut provoquer en quelques heures  une paralysie définitive. La polio a été une cause importante  d’invalidité dans le monde. Ce virus entre dans l’organisme par la bouche, se développe dans les intestins et va ensuite gagner la moelle épinière ou le tronc cérébral et provoquer ainsi des lésions irréparables. La personne atteinte risque de transmettre la maladie à son entourage, car la maladie se transmet de personne à personne.

Vacciner c’est aimer

En effet, la ministre  insiste  et répète ce qu’elle a dit samedi dernier passé, jour du plaidoyer en faveur de cette campagne, que vacciner c’est aimer et que vacciner, c’est protéger. Si vous aimez réellement votre enfant, il faut le faire vacciner. Un enfant infirme reste une  charge et une dépense pour la famille. La vaccination est d’une part un moyen sûr, et reste le seul moyen de le protéger. L’autorité provinciale lance une fois de plus un appel vibrant à toute la  population à s’approprier cette campagne de vaccination pour l’intérêt des enfants.

Pour rappel, la semaine dernière, la Division provinciale de la santé, DPS/Ituri avait annoncé une nouvelle campagne  de vaccination contre la poliomyélite par le ministère de la santé publique dans les huit (8) zones de santé de l’Ituri. Selon la source, cette campagne devait concerner les zones de santé de Geti, Boga, Komanda, Rwampara, Bunia, afin de prévenir un nouveau cas de polio virus sauvage après le décès d’un enfant de moins de 5 ans dans la zone de santé de Geti. Les échantillons prélevés sur ce pauvre enfant ont été envoyés à l’Institut national de recherches biologiques, INRB à Knshasa. C’était au mois de mai dernier, et cela avait confirmé qu’il souffrait bel et bien de la poliomyélite à la suite d’un cycle insuffisant de son calendrier de vaccination, signale la même source. Avant sa mort, l’enfant décédé avait séjourné avec ses parents dans les entités ciblées par cette nouvelle campagne de vaccination.

 

(Mamie Ngondo)

LE FCC ET L’URGENCE DE L’ARTICULATION D’UNE VISION REPUBLICAINE ET L’INNOVATION POLITIQUE

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«Autant les hommes sont perfectibles, autant les sociétés sont propices au progrès, même lorsqu’elles sont affligées par les pires des folies humaines» (Hubert Kabasu Babu Katulondi)

La création du Front Commun de Congolais (FCC) par l’initiative du Président sortant Joseph Kabila, dans la perspective des enjeux électoraux de décembre 2018, est un événement de très haute portée historique pour la RDC. L’opportunisme conjugué au négationnisme, tous deux inhérents aux déficiences de l’arène politique, ont empêché la société de repérer, en profondeur, le potentiel de cette méga-force politique. Mais, ne nous voilons pas la face : si certains politiciens souscrivent à l’initiative du FCC par un sincère élan nationaliste, beaucoup d’autres y perçoivent seulement un mécanisme de maintient au gouvernement ou une rampe d’accès aux fonctions étatiques  après les prochaines élections. A l’antipode, certains détracteurs de J.Kabila voient dans le FCC exclusivement un stratagème maléfique. Il serait conçu pour assurer le soutient à son hypothétique illégal (et belliqueux) troisième mandat. Une autre école de pensée, proche de l’opposition, y cerne aussi une tentative de fédérer le maximum de politiciens prébendiers pouvant soutenir un dauphin à la Medvedev-Poutine. Quel que soit l’angle de vue, in fine, la perception de la personnalisation politique et le réductionnisme électoraliste du FCC est dominante.

Dans cette politoscopie analytique, comme libre-penseur dans sa mission de la luminescence de la conscience collective, je voudrais en appeler aux autorités du FCC, mais aussi à la société en général, en faveur d’un effort de rupture et d’innovation politique tant cognitive qu’organisationnelle. Le but de cette exploration politologique est d’épingler la tare de personnalisation politique combinée au réductionnisme électoraliste qui guette déjà le FCC à sa racine. Je soutiens qu’il est encore temps d’apporter des actions correctives pouvant modeler le FCC en disjonction d’avec l’impotence transformationnelle tant décriée de la MP, pour lui donner une fonction républicaine et lui assurer la durabilité. Le péril discernable par les esprits perspicaces est la transposition des déficiences idéologiques et politiques de la MP dans le FCC. Cela lui ôterait, ainsi, déjà en amont, la possibilité d’éclore comme une force de propulsion politique dont la RDC a tant besoin pour accélérer son élan d’atteinte de l’émergence en 2030.

  1. LE FCC DOIT ABSOLUMENT ETRE INNOVANT ET PROTEGE CONTRE LES APORIES POLITIQUES DE LA M.P

Dans une large mesure, la phénoménologie politique du FCC ne présente pas le tableau d’une répétition de l’histoire, mais le piège/périls d’une continuité historique. Notons, d’abord au plan idéique, que les bribes de rationalité présentées par certains ténors du FCC (Thambwe Mwamba, Azarias Ruberwa et Kalala Tshibangu) lors d’un Grand Plateau animé par le Guru journalistique Congolais Kibambi Shintwa sur Télé 50, étaient raisonnables. Mais, leur structuration intellectuelle ne portait pas des matériaux idéiques substantiels pour une méga-coalition de ce calibre – à un tel tournant délicat de notre histoire. De même, la tentative de justification entreprise par l’illustre historien (arche-intello) Elikia M’Bokolo au sujet de son adhésion très controversée au FCC, n’a pas été à l’altitude de la portée historique d’une telle organisation politique. En substance, les ministres précités ont fourni une explication situationniste dans laquelle ils ont insisté sur la nécessité de fédérer les acteurs politiques de la Majorité Présidentielle et les «opposants-gouvernants» afin d’organiser une méga-coalition maximisant la possibilité de la victoire électorale d’un candidat commun autour d’un programme commun qui est jusque-là inconnu! L’historien M’Bokolo que je continuerais toujours à admirer (Francis Bacon, Maynard Keynes, furent des politiciens controversés à leurs époques), lui, a justifié son adhésion par la continuité de sa contribution aux activités des négociations politiques de la Cité de l’U.A et de la CENCO. Il y est aussi ajouté la défense de la souveraineté de la RDC et la lutte contre la balkanisation. Cette narrative connue depuis 1960, récitée par Lumumba, ensuite reprise par les Mobutistes attaqués par l’AFDL, brandie par le régime de Mzé Kabila contre le RCD/MLC, peut-elle servir de prima ratio pour la conquête du pouvoir 58 ans après? On sait que la balkanisation est plus un spectre brandi à des fins politiciennes, par les communicateurs et stratèges de la MP pour protéger le régime affaibli par la crise de légitimité. La RDC n’est pas balkanisable et aucun pays n’a une politique d’Etat à cette fin.  Sous cette lumière, il apparait de manière générale, jusque là, que le FCC ne propose pas encore un concept matriciel en idée-force, aucune innovation en narrative ou en finalité politique substantielle et durable composant son ultime rationalité politique. Au fond, le FCC reprend la discursivité de l’AMP/MP.

Dans tous ces cas de figure, la finalité est principalement électoraliste, sans consensus préalable sur les enjeux développementaux dans la durée (…dont la visée électorale ne serait qu’un moyen et non une fin ultime). Donc le FCC risque d’être exclusivement une machine de la conquête et la monopolisation du pouvoir, comme l’AMP et la MP. Le FCC fait face au péril d’être instrumentalisé pour mobiliser le plus grand nombre des leaders politiques et leurs réseaux provinciaux sur tout le territoire, afin de préserver la main mise directe ou indirect de l’oligarchie «MPénne» sur l’Etat, avec comme associés les anciens opposants. Ce serait alors la continuité de la MP avec ses apories tant décriées, sous une autre appellation. Une indéniable tare mobutiste, irrémédiablement antithétique au canon de la démocratie pluraliste. Les opposants, surtout ceux issus de l’UDPS, et certains cadres du PPRD de bon aloi (porteurs de l’Esprit Ubuntu), ont l’obligation historique de disjonction avec les déficiences décriées de la MP, dans un FCC modelé pour la renaissance politique du Congo. En particulier les opposants porteurs de la sève Tshisekedienne, doivent y apporter leur potion curative de changement. Ces opposants doivent absolument démontrer leur valeur ajoutée dans le FCC, basée sur les idées et pratiques politiques d’excellence qu’ils peuvent y apporter, surtout au niveau d’un leadership éclairé et normatif. Il serait hérétique qu’ils s’y engagent comme de nouveaux acolytes-associés de la MP dans une stratégie d’instrumentalisation politico-électorale du FCC.

  1. L’ERE D’UNE VISION SYNERGETIQUE REPUBLICAINE IMPERSONNELLE ET SOUTENABLE DANS LA DUREE

Comme le souligne Pierre Cappelaere, avec une remarquable pertinence du reste, dans son ouvrage « Congo (RDC) : Puissance et Faiblesse » (L’Harmattan, 2011), ce pays n’est absolument pas condamné à crouler sous des calamités politiques récurrentes. Autant les hommes sont perfectibles, autant les sociétés sont propices au progrès, même lorsqu’elles sont affligées par les pires des folies humaines. Dans cette optique, la perspective éclairée ci-haut sert à nous faire prendre conscience de nos faiblesses, pour qu’ensemble nous puissions chercher les modalités de leur correction. Nous ne pouvons pas continuer à cheminer dans les mêmes inepties – sans avoir le courage de reconnaitre nos égarements. Même, dans l’opposition, ses leaders doivent s’exorciser de leur égotisme et repenser une action conjuguée en faveur du progrès collectif.

Ainsi donc, au regard de la perspective offerte ci-dessus, il est urgent (et possible) que le FCC connaisse l’orientation politique d’une véritable force de réinvention politique congolaise. Les opposants qui s’y sont engagés ainsi que les brillants intellectuels qui y ont adhéré (ils sont libres et ne devraient pas être juges avec frivolité)  ne devraient pas aller se faire immerger dans les tares autoritaristes régressives. De même, certains hauts cadres et intellectuels distingués embrigadés nolens/volens dans la MP qui se lamentaient jours et nuits des déficiences opérationnelles de ladite MP, ont maintenant l’opportunité de proposer un remodelage politique propice à l’accélération de la transformation du Congo. On ne peut pas créer une méga-coalition pour demeurer dans les mêmes apories décriées acrimonieusement. A l’instar de l’ANC qui est en réalité une méga-coalition (COSATU-SACP-ANC), le FCC peut devenir une corporation politique néo-révolutionnaire.

Il ne s’agit pas ici d’amorcer une sorte de tabula rasa absolu sur les accomplissements ou les acquis du régime Kabiliste. Bien au contraire, tout en capitalisant les acquis de cette dispensation et en conceptualisant ses contradictions, il convient de composer une vision impersonnelle dont la substance est républicaine, axée sur la transformation expansive et accélérée de la RDC. En d’autres termes, il est historiquement, intellectuellement et politiquement impératif de proposer une rationalité du FCC qui est dépersonnalisée, qui fédère par son attractivité logique et son imaginaire bénéfique à toute la société.

A ce sujet, Il convient de marteler le théorème de la «consolidologie» (consolidology) soutenu par les illustres théoriciens de la démocratie moderne, notamment Joseph Schumpeter, Samuel Huntington, Larrry Diamond. Selon ce théorème, les troisièmes élections post-transitionnelles déterminent la consolidation de la démocratie grâce aux nouvelles pratiques politiques innovantes des élites. Dotées de raison, elles prennent conscience de leurs déficiences, mais aussi de leurs potentialités au regard de leurs réalisations, après les deux derniers cycles électoraux et les mandats y ayant découlés. Samuel Huntington, en particulier, soulignant l’inéluctable «systemic problem» de la démocratie prescrit que les élites doivent collaborer, tout en gardant leurs persuasions politiques, pour chercher un consensus minimal sur les modalités du progrès collectif. On pourrait alors affirmer que le FCC répond à cette prescription Huntingtonnienne. Il est serait donc aberrant, dans cette perspective, de tomber encore dans les apories d’un méga-groupe politique sans impact transformationnel éclatant sur le pays. Une congrégation de politiciens qui ne sert qu’à faire élire les gens, gérer les ambitions des politiciens patrimonialistes, manipuler les organes délibérants pour passer des lois et motions en faveur de ses acolytes, et ennuyer les téléspectateurs avec une communication politique kafkaïenne rationalisant les inepties gouvernementales patentes. On tomberait alors dans l’analogie fort élucidante de M’Zee Laurent Kabila : Un Conglomérat….Ce serait outrageusement anachronique et régressif, au lieu de l’élan progressiste que le FCC peut impulser.

  1. CONCLUSION

LE FCC COMME CREUSET REPUBLICAIN DU NEW CONGO DEAL : C’EST POSSIBLE.

En nous inspirant de la parrhésia  de Michel Foucault dans ses enseignements au Collège de France en 1984 (Le Courage de la Vérité. Le Gouvernement de Soit et des Autres) nous devons avoir la vaillance de dire la vérité au pouvoir pour le progrès de la République. Dans cette optique de la parrésia foucaldienne on peut donc peut affirmer qu’il faut de la vertu de la vaillance intellectuelle à l’élite politique entourant le Président J.Kabila pour l’amener à comprendre la nécessité absolue de donner au Congo l’opportunité historique de se réinventer avec un autre leadership et d’autres idées. Maintenant, il faut que la RDC passe de l’ère Kabilienne, dont les réalisations sont indéniables (sauf si l’on souffre de négationnisme morbide) à une nouvelle étape historique. Un âge de la réinvention de la RDC où un leadership en game-changer porteur de la volonté de puissance, doit accélérer la reconstruction, consolider la démocratisation, diversifier l’économie, cimenter la cohésion nationale, amener les FARDC dans une action robuste d’extermination des hordes criminelles à l’Est du pays, faire briller le blason du pays sur l’échiquier international. Il nous faut donc un autre génie politique (statemanship) pour lancer la dynamique de la réinvention du Congo comme puissance étatique Africaine.

Joseph Kabila n’est pas du tout porteur des effets maléfiques imparables qui rendraient débile tout autre président à sa solde. L’argument ici est scientifique : c’est démontré que dans la praxis gouvernementale moderne qui développe les nations, la personnalité, l’expérience existentielle et professionnelle, le cursus académique, l’interaction politique, voir l’immersion en culture mondiale, déterminent aussi la performance des leaders ayant enclenché les mutations fulgurantes des sociétés. Le Professeur James Robinson  (probable prix Nobel en économie) le démontre dans le célèbre bestseller «Why Nations Fail ». L’illustre politologue Américain, Samuel Huntington, l’un des savants de la pensée politique mondiale contemporaine, le démontre également dans «The Third Wave of Democratisation ». Ce dernier indique que dans la plupart des pays ayant connu une démocratisation régénératrice de leurs sociétés, ce sont les leaders émanant des régimes précédents qui ont remplacé les anciens chefs et actionné des changements remarquables. Le FCC peut dont émerger comme l’espace de  l’intelligence politique synergétique, alliant expérience de certains acteurs de bon aloi de l’ancienne MP, les leaders de l’opposition porteurs d’une sève néo-révolutionnaire, et aussi les personnes ressources nationales et de la Diaspora, pour le New Congo Deal.

 

Hubert Kabasu Babu Katulondi (Libre-penseur et Ecrivain)

Spoliation du site 149 villas à Kimbondo/Mont Ngafula: Tshibala et Kokonyangi promettent des sanctions sévères

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Le Premier ministre  et le ministre de l’Urbanisme et Habitat ont effectué, ce lundi 30 juillet 2018 des visites d’inspection sur certains sites de la capitale Kinshasa. Ils ont débuté leur tournée  à la Cité Oasis,  dans la commune de Bandalungwa. Un projet  dont  la première phase présente déjà  des villas  et plusieurs appartements  de standard  international, abordables pour tous les Congolais.   Bruno Tshibala et Joseph  Kokonyangi sont allés vivre de leurs propres yeux  et   palper du doigt  les réalisations accomplies par le chef de l’Etat dans ce site.

Ils  ont visité tour à tour d’abord la salle où se trouve la maquette du projet, ils ont  reçu les explications sur le projet avant  de visiter  la salle de gymnastique,  les villas et les appartements déjà disponibles pour la population congolaise. Cette visite n’a pas été la moindre pour Bruno Tshibala qui,  impressionné par la qualité de l’ouvrage, n’a pas manqué de jeter quelques fleurs au Président Joseph Kabila pour avoir initié une telle Cité pour la population,  avant d’inviter le peuple congolais à s’insérer dans cette  vision du chef de l’Etat, celle de la Révolution et la modernité.

Pour sa part,  le ministre ayant en charge l’Urbanisme et Habitat en RDC, a annoncé à la presse qu’il venait de lancer  des visites sur terrain pour montrer au peuple congolais les réalisations de son gouvernement exécutées sous le leadership  du président de la République. Il a, par la même occasion, demandé aux autres politiciens qui ne veulent pas croire aux œuvres de Joseph Kabila  à montrer aussi  les  leurs. Connu pour son franc-parler et son langage sec contre les opposants véreux, le Professeur Joseph Kokoyangi tient à vulgariser toutes les œuvres accomplies par le chef de l’Etat dans le secteur de l’habitat. Il  a  par ailleurs invité le peuple à croire à la vision de Joseph  Kabila Kabange qui entend  moderniser le secteur de l’habitat en RDC  et doter à chaque congolais un logement décent.

Kokonyangi déterminé à maintenir le cap de spoliation

De Bandalungwa, les cortèges du Premier ministre et du ministre de l’Urbanisme et Habitat se sont  dirigés  dans la commune de Mont Ngafula, au groupement Mbenseke, au  village Kimbondo. Ici, le chef du gouvernement Bruno Tshibala  est venu constater la spoliation  de 149 villas, abandonnées autrefois par les colons belges, aujourd’hui récupérées par le gouvernement  et classées dans le patrimoine privé de l’Etat.   Le grand spoliateur  de  ce site s’appelle Olivier Saya, Bourgmestre  de la commune de Mont Mgafula. Il est accusé par le chef coutumier Lukalampangi d’avoir vendu des terrains et morcelé plusieurs hectares  de ce site qui pourtant a été mis sous  la disposition de la Présidence de la République qui doit du reste  décider sur sa destination.

Le ministre de l’Urbanisme et Habitat qui a effectué plusieurs visites sur le lieu notamment avec le Directeur du cabinet du Chef de l’Etat, les ministres des Affaires foncières, de l’Aménagement du territoire et Rénovation de la ville et  des Affaires coutumières avait signé un Arrêté déclarant ce site  patrimoine du domaine privé de l’Etat. Le Premier ministre  ayant constaté cette spoliation promet des mesures urgentes pour remettre l’Etat dans ses droits. Aucune maison de l’Etat congolais  ne doit être spoliée, a déclaré Bruno Tshibala,  avant d’affirmer que l’autorité de l’Etat ne souffrira d’aucune faille.

Le ministre Joseph Kokonyangi qui l’accompagnait  dans cette descente sur terrain  reste déterminé à maintenir le cap de spoliation 0 des biens appartenant à l’Etat congolais. Le bourgmestre de la commune de Mont Ngafula qui commet ce forfait est désormais dans le collimateur du gouvernement de la République, il doit donc répondre de ses actes afin que  l’autorité de l’Etat  soit restaurée et que cesse la spoliation de  ce lieu. Joseph Kokonyangi qui s’est battu  pour que  le taux de spoliation en République Démocratique du Congo baisse jusqu’à 0 n’entend pas réduire sa vigilance, il a déclaré qu’il ira jusqu’au bout dans cette guerre face aux spoliateurs, l’objectif est que l’Etat garde ce qui lui appartient et que les patrimoines immobiliers de l’Etat soient protégés et sauvegardés. Quant à la sécurité du chef coutumier  Lukalapangi  qui dénonce cette spoliation, le ministre de l’Urbanisme et Habitat  est resté formel : qu’aucun Congolais n’est au-dessus de la loi. Joseph Kokonyanhgi s’est montré  direct en précisant que si quelque chose arrivait à ce chef  coutumier, le gouvernement sait à qui il posera la question.  Affaire à suivre !

(Crhioni Kibungu)

Des maisons d’habitation dans des cimetières, une mode à Kinshasa

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A Kinshasa, des cimetières non officiellement désaffectés abritent des maisons d’habitation. C’est le cas du cimetière du Campus (vers Mbanza-Lemba) et des cimetières respectivement de Kimbanseke, Kinsuka, Kintambo. La pression démographique observable dans la capitale depuis une décennie et ses retombées sur l’habitat, poussent des particuliers à prendre des initiatives quelquefois risqués. C’est le cas du lotissement à proximité des rivières, sans tenir compte des périodes de hautes eaux. Il y a également des taudis érigés à la clôture d’écoles officielles, et qui se muent sournoisement en propriétés foncières. En effet, les sites abritant les écoles officielles de la commune de Matete offrent un spectacle désolant. Dans le même ordre d’idée, l’avenue De la paix, en partant du Pont Matete, a souffert de quelque relâchement complaisant de l’autorité, au même titre que bien d’autres espaces publics dans la capitale.

En somme, le respect des infrastructures et des espaces publics est un problème de culture que maints agents de l’Etat s’emploient à résoudre au gré des arrangements. De là à déduire que l’élite congolaise joue un rôle qui le disqualifie dans la déliquescence du pays, le pas est vite franchi. Ceci est d’autant curieux que le spectacle tel que sus-décrit de l’avenue De la Paix, s’assimile à celui observable sur un site loti par des particuliers, dans l’enceinte même de la concession de l’Onatra (actuelle Société congolaise des transports et des ports, SCTP), à un arrêt de train de la gare de N’Dolo. L’Hôtel de Ville qui avait pris, voilà un temps, une initiative courageuse d’évacuer les occupants anarchistes, assiste à ce jour abasourdi à l’aliénation des installations ferroviaires. Comme qui dirait : « Chasser le naturel, il revient au galop ».

Quand les familles installées dans des cimetières supportent les nouveaux enterrements

Les particuliers qui érigent dans des sites abritant des cimetières, se disent en eux-mêmes : « comme l’Etat traîne les pas, occupons les lieux, afin de l’inciter à les déclarer espace à lotir ». De son côté, l’Etat qui ne partage pas nécessairement pareil entendement, interdit l’activité d’enterrements sur le site, sans se prononcer sur l’avenir de cette étendue. Il se fait qu’un langage des sourds s’établit : des habitations s’accumulent, de nouveaux enterrements s’effectuent anarchiquement.

Depuis quelque temps, en effet, des voix s’élèvent pour interpeller les Congolais, du sommet à la base, à valoriser ces lieux où reposent des compatriotes. Car d’un coin à l’autre à travers le pays, les cimetières reflètent un état d’abandon, pourtant ce sont par essence des lieux touristiques qui devraient faire l’objet d’attention, comme l’a indiqué un père de famille : « Le cimetière Nécropole de la N’Sele échappe aux petites bourses et passe pour un lieu réservé aux nantis. Mais que représente cet unique endroit pour un pays aux dimensions d’un continent ? », s’est-il interrogé. Le peuple congolais devrait faire preuve d’élévation, en adoptant une disposition culturelle qui lui fasse enterrer ses morts, selon des normes dignes des temps actuels. Et cela va de la mise en bière à l’enterrement proprement dit. Le cas échéant, ce serait pour l’élite et les communautés locales une envolée, loin du pied de la pyramide humaine où elles se localisent bon gré malgré. Car dans le concert des nations, les communautés locales considèrent les cimetières comme véritablement un patrimoine touristique qu’il importe de valoriser. Dans des provinces, les élites politiques autochtones ont l’avantage d’organiser la bonne gestion et la modernisation des cimetières, autant qu’elles sont appelées à   consacrer pensée et énergie à la régénération de leurs entités respectives. « Et c’est facile de comprendre les raisons qui empêchent même des notabilités ressortissantes de ces  recoins de la République de jouir de l’honneur posthume de reposer pour l’éternité, dans leur terre natale », a déploré un observateur.

(Lepa)

Après sa publication au Journal Officiel le 14 mars 2018: Chantal Safou lance la vulgarisation du Protocole de Maputo

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En marge de la célébration de la Journée panafricaine des femmes et de la commémoration du 56ème anniversaire de l’organisation panafricaine des femmes, organisation devenue à ce jour une institution spécialisée de l’Union Africaine, la ministre du Genre, Enfant et Famille, Mme Chantal Safou a tenu hier un point de presse, dans lequel elle a annoncé officiellement les stratégies de vulgarisation du Protocole de Maputo et du cadre de suivi de sa mise en œuvre en République démocratique du Congo.

Dans son mot d’introduction, la ministre a indiqué que le Protocole de Maputo complète la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, en affirmant spécifiquement les droits de la femme africaine. L’adoption de cet instrument juridique constitue une avancée notable en matière de promotion des droits de la femme en Afrique, car pour la première fois dans son histoire, l’Afrique dispose d’un instrument juridique promouvant les droits de la femme. Elle a rappelé que le protocole de Maputo comporte 32 articles, abordant huit thématiques, à savoir l’égalité et la non-discrimination, la protection des femmes contre la violence, les droits relatifs au mariage, les droits à la santé et à la reproduction, les droits économiques, sociaux et culturels, le droit à la paix, la protection des femmes dans les conflits armés, les droits des groupes de femmes bénéficiant d’une protection spéciale.

Soulignons que le protocole de Maputo est entré en vigueur en 2005 après que le nombre requis de ratification ait été atteint, conformément à son article 29. A ce jour, plusieurs Etats membres de l’Union Africaine l’ont ratifié (36) et la plupart des pays se sont engagés dans des réformes visant à promouvoir les droits des femmes. La Rdc a adhéré sans réserve au Protocole de Mapuoto en juin 2008. Cependant, certains obstacles n’ont pas permis sa mise en œuvre. Il s’agit  de la non-publication au Journal Officiel pour le rendre opposable à tous et au-dessus de la législation nationale, en ce qui concerne les droits prescrits et protégés par ce texte africain.

Mais suite à un plaidoyer réalisé par le ministère du Genre, Enfant et Famille, celui de la Santé publique et des Droits humains, le Protocole de Maputo a été publié au Journal officiel à la date du 14 mars 2018. Cette publication, à en croire Chantal Safou, offre l’opportunité aux acteurs du domaine genre, étatiques et non étatiques, de procéder à sa vulgarisation et à sa mise en œuvre intégrale à travers le pays pour permettre aux femmes de jouir totalement des droits prescrits et protégés par le protocole.

Voilà pourquoi il est nécessaire de mettre en place un cadre de suivi et d’évaluation de la mise en œuvre du Protocole de Maputo en Rdc. Ce cadre sera composé des experts du ministère du Genre et associera les ministères sectoriels impliquées dans la promotion du genre et doivent tout mettre en œuvre au sein de leurs ministères respectifs, selon les approches développées dans la stratégie de vulgarisation, pour une sensibilisation et une mise en œuvre effective de toutes les dispositions du Protocole de Maputo.

Pour qu’il y ait un avortement médicalisé, il faut un viol

A l’occasion, Mme Chantal Safou a répondu à certaines questions de la presse, notamment : pourquoi avoir attendu près de 9 ans pour publier le Protocole au Journal Officiel ? Comment prouver que la grossesse dont il faut faire un avortement médicalisé procède du viol ? Comment se fera la vulgarisation du Protocole ? Par rapport à la vulgarisation, la ministre a rassuré que son ministère n’est pas à sa première vulgarisation. « Nous avons des mécanismes au niveau national et provincial qui nous permettront d’atteindre toutes les couches de la population. Dans cette tâche, la contribution des points focaux sera  de taille, … », dit-elle, avant d’insister que l’avortement médicalisé, c’est beaucoup plus pour les victimes de viol. Elle a martelé n’avoir jamais soutenu l’avortement et qu’elle sensibilise du reste pour une maternité responsable.

(Jean-Marie Nkambua)


Palu: Muzito à nouveau suspendu

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Ça bouge dans plusieurs partis et regroupements politiques tant du Front Commun pour le Congo (FCC) que de l’opposition. Si l’on assiste déjà à des dépôts de candidatures à la présidentielle et aux législatives, nombreux sont ceux-là qui ont du mal à se faire choisir candidat de leurs plateformes respectives. Il y a en qui, sachant qu’ils n’auront aucune chance si l’on s’en tient aux structures de leurs partis politiques, préfèrent faire cavalier seul, ou débaucher ceux qui restent encore des militants. Le parti Lumumbiste Unifié (PALU) n’échappe pas à cette réalité extravagante.

A travers sa décision n° PL/SGCP/AG/019/07/2018 du 29 juillet 2018, l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito est à nouveau suspendu du Parti Lumumbiste Unifié (PALU), pour une durée indéterminée. Dans cette décision de suspension rendue publique hier lundi 30 juillet 2018 dans la soirée, le PALU reproche entre autres à Muzito « l’indiscipline et la trahison ».

« Le Permanent vient de rendre publique la décision du patriarche Gizenga. Il est reproché à Muzito ses différentes sorties médiatiques, sa déclaration de candidature à la présidentielle, les différents contacts qu’il prend sans la hiérarchie, le débauchage au sein du parti. Il présente aussi des candidats dans d’autres partis politiques », a indiqué Martin Kilabi, Conseiller en communication du PALU, à un média en ligne.

Bien avant cette lourde décision, la Direction politique du parti en général, et le Secrétaire général du parti, en particulier, constatent avec désolation qu’en cette période pré-électorale, certains cadres du parti s’illustrent par des attitudes négatives consistant soit à s’autoproclamer candidats du parti à des mandats étatiques, soit à proférer sur les ondes nationales et internationales des déclarations téméraires et vexatoires vis-à-vis des instances dirigeantes du parti, soit encore à prendre indument des contacts politiques avec des tiers. Cela dans le but de constituer des plateformes politiques de soutien de leurs candidatures et de dresser des listes électorales concurrentes de celles du parti dans certaines circonscriptions électorales.

Au regard de tout ce qui précède, le Secrétaire général chef du parti précise à l’opinion tant interne qu’externe du parti que les déclarations et démarches de ces cadres égarés du parti n’engagent que leurs auteurs et nullement le Palu. « Le Secrétaire général chef du parti relève à l’attention de ces cadres que leurs attitudes, comportement et initiatives sont attentatoires au règlement intérieur du parti, à sa discipline et à sa ligne politique », précise le communiqué dont L’Avenir s’est procuré une copie.

Et le même texte de renchérir qu’il s’agit des actes d’indiscipline caractérisée, et même de trahison à certains égards. Voilà qui a poussé le Secrétaire général chef du parti à désavouer totalement les déclarations et les initiatives de ces cadres qui portent d’ailleurs gravement préjudice aux intérêts et à la bonne marche du parti. Il annonce, du reste, qu’une procédure disciplinaire est d’ores et déjà engagée contre ces cadres et des sanctions appropriées vont être très vite prises à leur encontre. A l’occasion, le Secrétaire général chef du parti rappelle à tous les membres du parti que seules la discipline stricte et la cohésion avec détermination peuvent conduire le parti à la victoire.

Soulignons qu’en 2015, Adolphe Muzito avait déjà été suspendu du PALU pour une durée de trois (3) ans. Adolphe Muzito qui s’est déclaré candidat président de la République, a reçu le week-end dernier, le soutien de trois plateformes électorales à sa candidature.

(JMNK)

Africa Investment: Forum Chacun a un rôle à jouer pour accélérer les investissements en Afrique

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Le 25 juillet dernier, la Banque africaine de développement (BAD) a organisé un débat sur le thème « Attirer les investissements privés en Afrique », en marge du Forum commercial des BRICS et en collaboration avec la Chambre sud-africaine de commerce et d’industrie (SACCI), au Capital Empire Hotel de Johannesburg, en Afrique du Sud.

Ce débat avait pour objectif de mieux faire comprendre le rôle clé que les gouvernements, les institutions multilatérales et le secteur privé peuvent jouer pour accélérer les opportunités d’investissement en Afrique. Il prélude à l’Africa Investment Forum (AIF), le marché de l’investissement sur le continent qui entend en accélérer la transformation économique et dont la province de Gauteng accueille la première édition, du 7 au 9 novembre 2018, au Palais des congrès de Sandton, à Johannesburg.

En collaboration avec les institutions multilatérales, le secteur privé et les gouvernements, la Banque aide l’Afrique du Sud et d’autres pays africains à développer des projets d’investissement clés en main à l’intention des investisseurs, des gestionnaires de fonds et des différents organismes de gestion d’actifs importants.

À l’allocution d’ouverture de Josephine Ngure, la Directrice générale adjointe de la Banque pour l’Afrique australe, succèderont une table ronde et des échanges avec des acteurs majeurs du secteur de l’industrie. Au cœur des débats, les opportunités et les enjeux liés à l’attraction de capitaux privés en Afrique ainsi que les moyens d’assurer une croissance économique inclusive et de créer des emplois.

Les besoins en infrastructures du continent se chiffreraient entre 130 et 170 milliards de dollars américains par an, selon l’édition 2018 de Perspectives économiques en Afrique, le rapport phare de la Banque africaine de développement. En 2016, le total des engagements a atteint 63 milliards de dollars seulement, soit un déficit de financement oscillant entre 67 et 107 milliards de dollars par an.

Pour pallier ces difficultés, la Banque et ses partenaires s’emploieront, à travers l’Africa Investment Forum, à identifier et améliorer des projets bancables, à attirer des co-investisseurs et à faciliter les transactions.

Lors du lancement officiel de l’AIF, le 8 mai 2018, le Premier ministre de Gauteng estimait les besoins de l’Afrique du Sud pour le développement de ses infrastructures à 100 milliards de dollars dans les dix prochaines années. « L’Africa Investment Forum sera le lieu qui nous permettra de réunir des capitaux pour les projets, expliquait-il. L’Afrique a du potentiel. Les priorités en matière de développement des High 5 de la Banque font écho à nos plans économiques nationaux. Il n’y a pas de meilleur moment pour harmoniser ces priorités. »

Le ministre sud-africain des Finances, Nhlanhla Nene, a également apporté son soutien : « L’Africa Investment Forum est, de fait, le marché de l’investissement en Afrique, a-t-il déclaré. Nous ne doutons pas qu’il aura l’effet escompté sur le développement. L’Afrique du Sud est non seulement un point d’entrée pour les investissements sur le continent, mais aussi un investisseur africain de premier plan. Nous vous remercions de permettre à l’Afrique du Sud d’accueillir cette première édition. »

(JMNK)

Le 31 décembre dernier: L’Afrique célèbre la femme à Kinshasa

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Tous les ans, depuis plus de 40 ans, la journée du 31 juillet est célébrée en Afrique et dans le monde comme la « Journée panafricaine des femmes » ou la « Journée internationale de la femme africaine. En 2018, c’est la Rd Congo qui a abrité cette cérémonie, parque qu’elle préside le Comité technique spécialisée de l’Union Africaine sur l’égalité entre les hommes et les femmes, et l’autonomisation des femmes, commémorée sous le thème : « Célébrant un héritage de libération par les femmes panafricaines : faire avancer la lutte pour l’égalité des genres ». C’était en présence du Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et Sécurité, Henri Mova Sakanyi, représentant le Premier ministre, les membres du Gouvernement, de la ministre du Genre, Enfant et Famille, Chantal Safou, de la Directrice à la direction femme et développement de la Commission de l’Union Africaine, les femmes des toutes les associations et tous ceux qui œuvrent pour la promotion du Genre. Cette journée de la femme est liée à l’organisation panafricaine des femmes (OPF), dont l’on a célébré le 56ème anniversaire. Devenue depuis quelques temps une des institutions de l’Union Africaine, l’OPF, plus vieille même que l’ancienne OUA, rassemble les femmes des organisations féminines d’Afrique dans une organisation souhaitée de pérenne.

Trois discours ont ponctué cette commémoration, notamment celui de la ministre provinciale du Genre, représentant le Gouverneur de la ville province de Kinshasa, de la ministre du Genre, de la Directrice à la direction femme et développement de la Commission de l’Union Africaine, avant celui d’Henri Mova Sakanyi, représentant du Premier ministre. « La commémoration de ce jour fait de toutes les femmes d’Afrique des héritières d’un mouvement de libération des filles et femmes de ce continent pour que cette terre écrive son histoire à travers aussi bien ses fils que ses filles. Oui, une histoire aussi écrite par les filles et les femmes d’Afrique ! Histoire qui petit à petit changera le narratif et l’imaginaire sur ce continent », a indiqué Chantal Safou, ministre du Genre, Enfant et Famille, avant de se demander, que devient aujourd’hui l’Afrique ? Que voulons-nous changer en Afrique en tant qu’héritières ? Quelles ailes de liberté voulons-nous porter aujourd’hui, ensemble comme Africaines ?

Et de poursuivre, l’Afrique dont les fils meurent dans le silence des mers qui les avaient et ne les rendront peut-être jamais, en voulant aller chercher l’eldorado, nous rappelle et interpelle pour que « nos fils restent » et vivent. Elle nous interpelle pour que nos fils ne soient plus vendus en esclaves sur nos propres terres, pourtant si riches et si prometteuses… l’Afrique nous appelle et tend ses mains dans un sursaut de désespoir pour que les Awa Keita, humble sage-femme du Mali devenue combattante, revive aujourd’hui en ses héritières de partout et libère ce continent de la fermeture à la nouveauté que sont les filles et les femmes.

La ministre du Genre, Enfant et Famille a constaté que l’Afrique perd des milliards chaque année par faute d’intégration de ses filles dans les projets et programmes de développement. Ces milliards, perdus inopinément et souvent par manque de stratégie, pourraient servir à garder nos enfants en Afrique et leur offrir un avenir meilleur car, les femmes sont meilleurs gestionnaires et toute exclusion de meilleurs gestionnaires de la chose publique et des économies ne peut qu’engendrer désolation et perte. En tant que membre du bureau du Comité technique spécialisée sur l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes, bureau au sein duquel, la Rdc occupe la présidence, elle a l’ambition, avec ses sœurs du Burkina Faso, de la Mauritanie, de l’Ethiopie et de l’Angola, porter cet élan de lutte et le poursuivre. « Nous voulons le faire à travers ce mécanisme que nous nous sommes donné, à savoir une nouvelle stratégie sur l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation des femmes. Nous voulons qu’i soit un instrument de lutte et de recherche de l’égalité des genres», explique-t-elle.

(JMNK)

Droits socio-économiques des congolais « Ne pas simplifier la situation congolaise en limitant les causes aux minerais »

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L’ONG Promotion de la Démocratie et Protection des Droits Humains (PDH), a récemment organisé  à l’hôtel Ihusi de Goma, une journée de réflexion sur les droits socio-économiques des congolais liés à leur accès au progrès et l’amélioration de leur vie par la vente des minerais extraits du sol de leurs ancêtres.

Cette séance à laquelle ont pris part plus d’une trentaine des membres de la société civile et quelques officiels œuvrant dans le secteur de mines de la province du Nord-Kivu, visait à les amener à réfléchir sur la situation socio-économique des Congolais et faire des recommandations en vue de conduire la communauté internationale de faire en sorte que les congolais parviennent à jouir des richesses minières de leur sous-sol, en levant des mesures précédemment arrêtées, allant dans le sens de les priver de cette jouissance. La dite journée fait fonction du renforcement des recommandations relatives à la violation grave des droits socio-économiques des congolais, issue de la discrimination de leurs minerais par la communauté internationale, formulées par le Bâtonnier honoraire du Nord-Kivu, Dunia Ruyenzi, président de cette ong, lors de son allocution au 12ème forum OCEDE tenu à paris en date du 17 au 20 avril 2018.

Dans l’exposé des motifs pour lequel la journée a été organisée, il a été noté que l’accès au progrès et l’amélioration du bien-être social restent des droits prévus par la déclaration universelle de droits de l’homme. Les mécanismes imposés par l’Union Européenne et les Etats-Unis pour que les Congolais vendent les minerais extraits du sol de leurs ancêtres, les empêchent d’accéder au progrès et à l’amélioration socio-économique et par conséquent, ces derniers croupissent dans la misère.

La crise actuelle frappe de plein fouet notre patrie qui cherche à sortir d’une situation politique difficile, précédée par un dur régime de 32 ans de dictature, en passant par les guerres de l’AFDL (1996-1997), RCD (1998) et la présence des groupes armés étrangers, ainsi que de centaines des milices qui écument la partie orientale. Au moment où les minerais devaient servir comme moyen de sortie de la pauvreté, grâce à un commerce libre et les ouvertures du pays aux marchés extérieurs, zones de libre-échange, commerce transfrontalier, ainsi que les échanges inter-régionaux, la simplification des causes de toutes ces guerres et échecs des processus démocratiques trouvent l’alibi sur les minerais, alors que les efforts ^politiques méritent un vrai et réel accompagnement de l’Union Européenne et des Etats –Unis pour tirer la République Démocratique du Congo de ce gouffre.

En ce sens, a souligné, Me Joseph Dunia Ruyenzi, à l’issue d’une interview accordée à votre Journal peu après cette séance de réflexion, les organisations comme la Communauté des Etats des Grands Lacs (CPGL), la Communauté International des Régions des Grandes Lacs (CIRGL), l’Union Européenne (UE), les Nations-Unies (ONU), ne doivent pas simplifier la situation congolaise en  limitant les causes aux minerais.

Ce qui, a-t-il poursuivi, ne cesse de faire rappeler les Congolais le boom minier des années 2004 à 2007 par lequel, les villages jadis construits en paille et en chaume ont été revêtus des maisons en tôles et en bloques grâce à la vente des minerais dont les coltan, cassitérites, or et tant d’autres.

Un minerais est toujours comparé à l’argent, c’est donc un moyen par lequel on gagne la vie et accéder au développement socio-économique du pays, a-t-il ajouté, avant de s’interroger, peut-on comprendre qu’au moment de crise internationale, les minerais congolais soient visés par des mécanismes d’indexation ou procédures, alors que de pays nécessite de l’aide pour l’amélioration des conditions de vie de ses populations ?  Pourquoi instaurer les mécanismes qui restreignent les possibilités pour les congolais de gagner la vie, alors que par le rétablissement de l’autorité de l’Etat, aucun groupe armé n’existera ? Et enfin à qui profitent ces restrictions ?

Dans leur mot, les participants qui ont remercié la PDH pour l’organisation de cette journée de réflexion qui touche directement la recherche de l’amélioration des conditions de vie des congolais, ont fait quelques recommandations au Gouvernement Congolais, à la Société Civile Congolaise, aux Organisations Non Gouvernementales, à la CPGL et CIRGL, à  l’Union Européenne et les Nations-Unies.

(Da Cruz Olemba/Rtga Nord-Kivu)

Déterminés à gagner les prochaines échéances: Les gouverneurs des provinces signent la Charte du FCC

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Les gouverneurs des provinces, les personnalités politiques et celles de la société civile ont signé, hier à Kinshasa, la Charte du Front Commun pour le Congo (FCC). Cette méga plate-forme se donne comme ambition le renouveau de l’intelligence congolaise pour  comprendre qu’au-delà de tout ce qui a été fait sur le plan sécuritaire, économique et politique, la Rdc demeure fragile. Ce pays a besoin de ses fils et filles réconciliés pour se mettre à son chevet, continuer à le protéger contre toutes formes d’agressions, mais également continuer à défendre ses intérêts dans le concert  des nations, dans un monde de plus en plus interdépendant. En signant cette Charte, les adhérents ont souscrit  à l’engagement d’apporter ce message au peuple, de pouvoir solliciter ces suffrages, pour que lors des élections qui pointent à l’horizon, nous ayons une majorité parlementaire et également un chef de l’Etat qui aura une réelle assise nationale pour gouverner avec sa majorité, implémenter les réformes qui devront transformer radicalement la société congolaise et lui conférer le  respect qui lui est dû en Afrique et dans le monde.

Le Front Commun pour le Congo (FCC), méga plate-forme initiée par le président de la République, Joseph Kabila Kabange séduit de plus en plus les Congolais de tous bords qui n’hésitent pas à adhérer à sa Charte. Hier, dans un hôtel de la place, c’est une trentaine de personnalités politiques et de la société civile, sans oublier les associations, qui sont venus apposer leurs signatures à cet important document. Outre les vingt-cinq gouverneurs des provinces, à l’exception du Kongo Central qui est endeuillé, des personnalités comme Mgr Marini Bodho, Mgr Kuye Ndondo, Apôtre Tambulukoki, tous de l’ECC, Raphaël Ghenda, Prof. Homère Ngongo, Wilson Omanga, Djenga Egefu, Lomboto Nkale et Papy Kazadi de l’Union des jeunes pour la croissance d’un Congo meilleur (UJCCM), se sont tous engagés.

Sous la modération d’Azarias Ruberwa et le protocole assuré par Félix Kabange Numbi, c’est le ministre de l’Economie nationale, Joseph Kapika qui a lu la Charte à l’intention des nouveaux adhérents. La parole a été accordée ensuite à Me Néhémie Mwilanya, Directeur de cabinet du chef de l’Etat et membre du Comité stratégique. Celui-ci a rappelé l’importance de cette cérémonie qui intervient quelques jours seulement après l’important message que le président de la République a adressé au peuple, sur l’état de la Nation.

« Je crois que dans ce message, le président de la République, au-delà du bilan qu’il a dressé à la tête de ce pays, a voulu sans ambages lancer un appel à la révolution de notre conscience particulièrement sur la perception que nous devrions avoir de  l’importance du Congo, mais également de sa fragilité. Un grand pays au cœur de l’Afrique, un pays- continent, mais qui est au centre de plusieurs convoitises, bousculé tous les jours au niveau de son intégrité territoriale et de sa souveraineté. Un pays dont les filles et fils ont été sollicités pour servir de 5ème colonne à ceux qui veulent le déstabiliser », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que le FCC,  ce n’est donc pas un projet pour des hommes et des femmes irréprochables ; c’est un projet  des hommes et des femmes qui ont pris conscience de la nécessité de se lever et de pouvoir changer de cap, en ce qui concerne l’agir individuel et collectif.

Ceux qui ont levé l’option de montrer leur amour pour le Congo beaucoup plus par des actes que par les paroles ; ceux qui sont conscients eux-mêmes du tort qu’ils ont causé à leur pays et qui ont décidé  à un certain moment de réellement se mettre au service de la reconstruction de ce même pays.

Et d’insister sur le fait que le FCC propose donc un nouveau projet basé sur le changement des mentalités, parce qu’il est question de se mobiliser non plus pour nos intérêts souvent partisans, mais d’aller au-delà pour nous mobiliser  pour le Congo. Le Congo a, au centre, d’abord la préoccupation de sa stabilité. Il sied de souligner que parmi les adhérents, il y a les gouverneurs des provinces. C’est un signal qui, à en croire Néhémie Mwilanya, est lancé du fait qu’il s’agit d’un rassemblement national, qui met l’ensemble du pays au centre de l’action politique.

Il a, à l’occasion, lancé un appel à ceux qui ont signé à se mobiliser autour de ces objectifs de renouveau de l’intelligence de l’homme congolais pour que dorénavant, ils prêchent beaucoup plus par les actes et moins par les paroles. L’occasion a été indiquée pour marteler sur la nécessité du renouveau de l’intelligence. Ceci, pour qu’ils comprennent qu’au-delà de tout ce qui a été fait sur le plan sécuritaire, économique et politique, ce pays demeure fragile. Il a besoin de ses fils et filles réconciliés pour se mettre à son chevet, continuer à le protéger contre toutes formes d’agressions, mais également continuer à défendre ses intérêts dans le concert  des nations. Et cela, dans un monde de plus en plus interdépendant.

Le Directeur de cabinet du chef de l’Etat termine en prévenant les nouveaux adhérents qu’en signant, ‘’vous souscrirez à l’engagement d’apporter ce message à notre peuple, de pouvoir solliciter ses suffrages, pour que lors des élections qui pointent à l’horizon, nous ayons une majorité parlementaire et également un chef de l’Etat qui aura une réelle assise nationale pour gouverner avec sa majorité, implémenter les réformes qui devront transformer radicalement la société congolaise et lui conférer le respect qui lui est dû en Afrique et dans le monde.

Quelques gouverneurs réagissent

Après la signature de la Charte, quelques gouverneurs, notamment celui du Haut Katanga, Célestin Pande a réagi. Il a salué l’initiative de Joseph Kabila qui est d’abord initiateur de la paix. « S’il n’y a pas de paix dans ce pays, tout ce que nous sommes en train de faire n’aura pas lieu. Nous voulons accompagner le chef de l’Etat, lui qui est l’artisan de la paix. Dans le Haut Katanga, nous construisons les routes, … sous son leadership. Nous, peuple katangais, serons derrière Joseph Kabila. C’est lui qui nous donne l’ambition de continuer et de développer le pays », dit-il.

Il a été suivi du gouverneur Lola Kisanga, qui pense qu’à travers cette signature, il affirme  son engagement, sa loyauté et sa fidélité à Joseph Kabila, il affirme son engagement républicain d’une cause juste.  C’est aussi une occasion pour lui d’affirmer sa détermination à joindre ses efforts à l’effort du président de la République pour réunir les Congolais, afin de sauver la nation congolaise.  C’est-à-dire, poursuivre l’action de l’émergence que Joseph Kabila a initiés depuis des décennies, pour atteindre l’objectif de l’émergence d’ici 2030.

(JMNK)

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