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Suspension du permis de conduire semi-biométrique: Des chauffeurs ignorent l’opportunité de la décision

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La mesure gouvernementale annoncée relative à la suspension du permis de conduire semi-biométrique suscite des réactions en tous sens. Un sondage d’opinion initié la semaine dernière a permis aux journalistes stagiaires du quotidien L’Avenir de recueillir des avis de chauffeurs, en certains points chauds de Kinshasa.

Nous avons ciblés les chauffeurs taxi et automobilistes du district de la Tshangu.

suspension de permis de conduire par le ministre de transcom. Le ministre de transport et communication José Makila Sumanda a annoncé un communiqué officiel n°004 /2017 portant suspension momentanée de délivrance de permis de conduire semi biométrique.

Nos questions nous les avions posées à quelques chauffeurs taximan

L’Avenir : Etes-vous au courant de la suspension momentanée de délivrance de permis de conduire en République démocratique du Congo ?

A cette question quelques chauffeurs ont répondu qu’ils étaient au courant de la suspension. Beaucoup parmi les concernés ont répondu par la négative. En effet, les chauffeurs se demandent pourquoi cette suspension pendant qu’on achète déjà le permis à 80 dollars au cours de cette même année. Cette situation pénalise les chauffeurs qui auront déjà acheté le permis de conduire. Nous nous demandons les mobiles de cette mesure : serait-ce pour changer encore la marque du permis de conduire ou éviter les fraudes comme l’a signalé le ministre ?

Quelques conducteurs ayant requis l’anonymat autour de cette même question, ont fait savoir leur indignation disant : « nous, conducteurs, sommes inquiets pour le pays, nous souffrons sur tous les plans, plus de 80 % de la population sont misérable. En plus, nous sommes débrouillards, pas de boulots. Le permis coûte cher, que de tracasseries routières ! Malgré la suspension du permis de conduire semi-biométrique, d’autres conducteurs continuent avec l’ancien modèle, faute de moyen. A cela s’ajoutent des manœuvres de  la police routière.»

L’Avenir : Est-ce que cette mesure vous concerne personnellement? Bien sûr que oui, puisque nul n’est censé ignorer la loi. En tant que conducteur automobiliste, il s’agit d’un titre important de la sécurité routière. Quelqu‘un qui n’a pas ce titre ne peut conduire, puisqu’il ne serait pas qualifié comme chauffeur.

Si une telle mesure s’impose, c’est que les autorités ont remarqué un flou ou alors nous estimons qu’au-delà de la suspension, le gouvernement congolais compte changer.

D’autre part, cette situation parait préjudiciable pour ceux qui ne sont pas encore en possession du permis. Ils ne peuvent pas circuler librement, faute de  conformité.

L’Avenir : quelle est la conséquence d’une telle mesure dans votre activité journalière?   « L’Etat congolais n’a jamais été pour l’entière défense des intérêts de sa population. Il n’y a que des mesures ci et là, et des injonctions à donner. Le gouvernement peut accorder à crédit le permis de conduire aux conducteurs qui ont suivi de près leur formation du conducteur. Nous supplions la bonne volonté de nos autorités.

L’Avenir : Qu’allez-vous faire pour vous conformer à cette nouvelle exigence ?

« Nul n’est au-dessus de la loi, la loi est dure mais c’est la loi. Donc, l’on ne peut pas s’en passer »

(Grace Nlemvo)


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