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Quid de l’accolement des familles, et de l’indemnisation en situation post-conflit: La croix-Rouge/RDC dans le viseur des victimes

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Après avoir sévi dans le secteur de Dibatayi et dans le territoire de Dibaya, le mouvement insurrectionnel Kamwena Nsapu s’est étendu aux territoires voisins de Tshikapa en province du Kasaï et à Miabi et Kabeya Kamwanga au Kasaï oriental, en semant simultanément mort et désolation jusqu’à atteindre Mwene-Ditu (Lomami).

Elles sont plusieurs âmes de différents âges. Ce sont des femmes et des hommes, des jeunes et des vieux  qui ne savent plus aujourd’hui où donner de la tête, pour rentrer dans leur droit. Ce sont des déplacés des conflits armés, en particulier les violences  de la milice mystico–criminelle de Kamwena Nsapu. Aujourd’hui, ce mélodrame est encore à la base des larmes et grincements des dents. C’est dans ce contexte tumultueux que des voix s’élèvent pour rappeler à la Croix Rouge/RDC  à faire preuve de dynamisme et à se rendre utile par rapport à sa mission première.  Maintenant et au fil des jours, l’opinion commence à oublier ce drame, lequel a endeuillé de nombreuses familles. Combien sont-ils les « Irènes » disparus, mort ou emportés… En effet, Mlle Lubamba Pambu Irène s’est retrouvée à Tshikapa,  depuis le début de l’année 2017. Sa mère éplorée, veuve de son état, s’est confiée à L’Avenir, pour exprimer son désarroi : « Ma fille Irène est-elle en vie ? Je n’en ai ni preuve ni certitude. Un quidam aurait confié avoir repéré des traces d’elle dans la capitale angolaise. Mais depuis, plus rien. Je loue Dieu et le Ciel, et prie toute personne ayant des nouvelles d’Irène, la seule fille de ma famille constituée de six enfants, de bien vouloir s’illustrer. En effet depuis 2014, mes enfants ont été amputés de leur père biologique rappelé dans l’au-delà », a confié la veuve qui voulait « ridiculement» se confier à un bureau communal de la Croix Rouge, espérant obtenir gain de cause.

Mais combien sont-elles, les victimes des violences de la milice mystico–criminelle de Kamwena Nsapu ? Jusqu’au jour d’aujourd’hui,  en effet, aucune statistique relative à ces violences précises n’est disponible. Partant, l’on craint fort que des centaines, des milliers d’âmes soient parties dans l’au-delà  sans espoir d’être vues, recensées. Ce qui aurait donné l’opportunité d’être un jour indemnisées même à titre posthume. Quant à son portrait, en effet, la source rapporte que la nommée Lubamba Pambu Irène est une secrétaire de direction formée à l’Institut supérieur de Commerce de Kinshasa, d’où elle est sortie avec un diplôme de graduat, sanctionnant l’année scolaire 2010-2011. Orpheline de père, célibataire en quête de survie  parce qu’au chômage après un stage passé à l’Institut national de sécurité sociale, INSS, de surcroit membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social, UDPS, la susnommée s’est rendue à Tshikapa depuis début 2017.  Depuis, sa famille n’a plus de ses nouvelles. D’où, le cri de cœur de sa veuve de mère.

Quid de l’insurrection Kamwena Nsapu,  pour mémoire

Suite à des incompréhensions entre les services de l’Etat, M JP Nsapu Mpandi ressortissant du village Kamwina Nsapu, Bajila Kasonga, secteur Dibatayi, territoire de Dibaya, province du Kasaï central a levé une milice qui s’est illustrée par des actes d’hostilité au pouvoir, par la mise à sac des symboles de l’Etat, le recrutement d’enfants mineurs d’âge, l’érection des barrières, les fouilles systématiques des passants, l’insurrection armée contre les forces de l’ordre…

Dans son édition du 11 août 2016, L’Avenir a relaté la situation prévalant en ce temps-là à Tshimbulu. C’était dans un article intitulé : « Kasai-central : Après les violences, la vie reprend à Tshimbulu », dont un extrait suit.
    Le calme est  revenu dans la cité de Tshimbulu à Kananga, où les violences entre les forces de l’ordre et des miliciens commençaient à prendre des  dimensions inquiétantes.  Tout a commencé lundi 8 août, la cité de Tshimbulu située à environ 117 Km  au Sud-est de Kananga, a été victime d’une attaque  meurtrière de la part des miliciens  du chef coutumier Kamwina Nsapu du territoire de Dibaya. Celui-ci ne voulait plus de la présence des représentants des services de l’Etat  dans le district  de la Lulua. Ses miliciens ont ravagé et incendié tous les postes de police des environs du quartier, semant ainsi  la terreur dans la ville. Ces bandes armées sont constituées principalement de jeunes  drogués, porteurs de machettes, de flèches et d’allumettes.

(Lalabi Mukaku)


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