La Rédaction du Quotidien L’Avenir a fait large écho de l’insalubrité de la capitale de la République Démocratique du Congo. Dans ses colonnes et articles, le Quotidien a fait état de la montée de la salubrité et dénoncé la gouvernabilité des autorités urbaines et provinciales de cette mégapole de près de 15 millions d’habitants.
Depuis, Kinshasa a perdu sa plus belle robe qui faisait de la capitale au Cœur de l’Afrique, la plus convoitée. Aujourd’hui, la capitale qui compte 24 communes ne fait plus que l’ombre d’elle-même. Nos reporters sont estomaqués de la présence en plein centre-ville, plus précisément aux coins des avenues Colonel Ebeya et des Ecoles, dans la Commune de la Gombe, d’une montagne d’immondices et plus en bas vers le marché central, la dernière avenue citée est complètement inexistante en raison d’une autre montagne d’immondices comme l’indique les images ci-dessous.
Avec la montée des immondices dans les rues de la ville de Kinshasa, la capitale présente une image ternie par rapport à celle que présentent les responsables de cette Ville qui fait la honte des grandes capitales notamment africaines.
En maintes reprises, la Rédaction du Journal L’Avenir a déploré et dénoncé cette indifférence des autorités à l’assainissement et aménagement de la capitale, en ce que les routes sont devenues inexistantes et impraticables. Plus on en parle, moins on nous écoute, sinon notre lutte consiste à ramener les responsables d’Etat au bon sentiment, afin qu’ils fassent mieux, raison de plus de leur mandat dans les institutions de la République.
Cette fois, l’opinion nationale qui a la pensée pieuse du bon moment de la politique imprimée par M’Zée Laurent Désiré Kabila, ne cesse de déplorer cet état d’insalubrité de la Ville, de la dégradation des artères et présence d’immondices à l’indifférence totale non seulement des autorités compétentes, mais également de la population elle-même incivique et inconsciente. Cette opinion voudrait que les autorités compétentes prennent des mesures draconiennes d’imposer le service de « Salongo » en un jour férié de la semaine, comme le fut le beau vieux temps de la dictature du Marchal Mobutu, paix à son âme ; soit imposé de taxes contre l’insalubrité ; mais d’autres pareilles sont favorables à la pratique de la chicotte comme à l’époque coloniale pour relever le défi de l’insalubrité qui affecte l’environnement dans lequel vit les humains.
Il faut dire que l’inconscience et l’incivisme de la population sont allés plus loin, au point de s’en prendre aux édifices et biens publics. Le cas de le dire, cette illustration de la destruction des panneaux indicatifs d’avenues, mais aussi les poteaux électriques victimes de barbarie de la population.
Les observateurs et analystes ne cessent de se demander, de s’inquiéter de l’impuissance de l’Etat à mettre de l’ordre dans les affaires publiques de l‘Etat. Pour les uns, la réponse réside dans l’acharnement des ONG de Défense des Droits de l’Homme et la communauté internationale; d’autres par contre estiment que l’Etat a failli à sa mission de protéger la population. Cette dernière devenue hystérique aux acteurs politiques, laisse cette responsabilité aux autorités qui ont reçu d’elle le mandat de plaider leur cause, du fait qu’elle paie taxe et impôt, dont la destination, claironne-t-elle, est inconnue et/ou loge dans des poches de certains cadres cupides.
Au lot des inciviques, une autre couche sociale de la population s’invite à la propagation des immondices, notamment les malades mentaux. Ces derniers qui, d’ailleurs, devraient être regroupés au Centre neuro psycho pathologique, CNPP de Kinkole, partage l’intimité avec les personnes normales. Un facteur trop dangereux de laisser vivre des fous et des personnes inconscientes face à la montée des immondices. Ainsi, les fous et les personnes normales vivent ensemble aux côtés des immondices, dans une insalubrité inquiétante contre la santé humaine. D’où, la conclusion active et inquiétante de laisser vivre dans un même environnement des personnes normales inconscientes et les personnes atteinte de trouble mental aux côtés des immondices vecteurs de plusieurs maladies telles la typhoïde, la diarrhée, le choléra, sans ignorer que les humains partagent au quotidien les moustiques, les cafards, les crapaud, les têtards, les lézards, souris et rats, avec risque de voir les crocodiles jaillir dans les ouvrages d’assainissements non curés.
Ci-dessous, les images qui parlent de l’escalade des montagnes d’immondices dans la capitale Kinshasa,.
(Pius Romain Rolland)